Algérie

«Le déficit de la CNR s'élève à 680 milliards de DA»



Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Acheuk Youcef Chawki, invité hier dimanche à l'émission LSA direct, a fait de nombreuses révélations s'agissant de la situation de son secteur. à commencer par l'état réel de la Caisse nationale des retraites, déficitaire depuis plusieurs années. «Le déficit de la CNR s'élève à 680 milliards de DA» annoncera d'ailleurs le ministre.Massiva Zehraoui- Alger (Le Soir) - Autre sujet sensible abordé, le fameux dossier des prises en charge pour soins à l'étranger. Si les faits ont continuellement démontré que la prise en charge des malades à l'étranger a, des années durant, exclusivement profité aux hauts dignitaires du régime, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale assure que la nouvelle approche pilotée par son département, se démarque de toute pratique de cet acabit.
Appelé à s'exprimer sur la question, le responsable du secteur, Acheuk Youcef Chawki a insisté : «Je peux vous garantir qu'aucun transfert de malades à l'étranger ne peut se faire sans l'aval de la commission médicale composée d'experts».
Bien qu'il précise que cette mesure rentre bien dans un cadre légal, il appuie néanmoins, qu'elle n'est applicable que si elle est de l'ordre du vital pour une personne. Il a d'ailleurs assuré que pour l'heure, il n'a eu à signer aucune dérogation en lien avec un quelconque transfert pour soins à l'étranger.
Il se dit dans ce sens «satisfait», en évoquant les nombreuses conventions signées avec le secteur privé, concernant notamment le traitement des pathologies cardiovasculaires. Il fera d'ailleurs remarquer que celles-ci comptent parmi les premières raisons des transferts des malades vers des structures étrangères, expliquant qu'il constitue de ce fait, «le poste de dépenses le plus important».
Il soutient qu'aujourd'hui l'Algérie «est en train d'élargir son horizon», de sorte qu'elle puisse prendre en charge le plus de pathologies possibles. Optimiste, il considère que si une maladie peut être traitée en Algérie, elle le sera «correctement». A condition, dit-il, d'accompagner les compétences par «un circuit de santé performant». Il nuancera ses propos en signalant, par ailleurs, que si les établissements de santé ne disposent pas de moyens nécessaires pour prendre en charge certaines maladies et seulement dans ce cas de figure, «on sera inévitablement amené à autoriser le transfert des quelques malades hors du pays». Le ministre attire l'attention sur la courbe des transferts des malades pour des soins à l'étranger, qui a «ostensiblement baissé par rapport aux années précédentes», affirme-t-il. En effet, «le nombre de malades transférés pour des soins à l'étranger est passé de 13 000 en 2001 à moins de 300 en 2019.
Durant l'année écoulée, 240 patients ont bénéficié de soins à l'étranger. En 2014, ils étaient plus de 1 400 malades à bénéficier de ces transferts», avait déclaré récemment le professeur Rachid Bougherbal. Sur la même ligne, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale avait fait état «d'une baisse de l'ordre de 97%, lors des quinze dernières années». Le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière a, pour sa part, attaqué ce volet, en évoquant « la nécessité d'une stratégie nationale unifiée».
«Les pouvoirs publics sont en mesure de relever ce défi grâce à la mobilisation de toutes les compétences nationales et de matériel médical de pointe», a précisé le ministre, ajoutant que «les efforts consentis ont permis de réduire le nombre de malades transférés à l'étranger de 13 000 patients en 2001 à moins de 300 en 2019».
Par ailleurs le ministre révèlera que son département prévoit une nouvelle vignette pour le médicament.
M. Z.


Une nouvelle vignette pour le médicament
Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a confié hier dimanche, à LSA, la mise en place d'une nouvelle vignette pour les médicaments, dans le but de faire un recadrage strict de la traçabilité du médicament.
«Elle retracera le parcours du médicament de l'intrant jusqu'au consommateur», a-t-il détaillé.
Chawki Fouad Acheuk Youcef a, en outre, souligné que cette mesure permettra de mettre fin aux dérapages constatés sur ce plan. Parlant des mesures envisagées en matière de renforcement de la couverture sociale, le responsable a indiqué que son département s'attelle à «d'élargir la base cotisante», dans le but de lutter contre la fraude fiscale et la fuite parafiscale, faisant remarquer qu'il existe des travailleurs qui refusent de cotiser en s'arrangeant avec leurs employeurs.
C'est pourquoi, explique-t-il, «nous comptons renforcer l'aspect de cotisation, par de nouveaux mécanismes dont la nouvelle vignette.
M. Z.


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