Grâce à la stratégie de développement de ses ressources financières et valorisation de son patrimoine conformément aux directives du ministère de l'intérieur, des collectivités locales et de l'aménagement du territoire, le déficit budgétaire de la commune d'Oran a nettement reculé cette année en passant de 106 milliards de centimes en 2015 à 22 milliards en 2018 alors qu'il avait été estimé en 2016 à 60 milliards et en 2017 à 40 milliards de centimes.Ces chiffres ont été révélés récemment par le président de la commission des finances et vice-président de l'assemblée communale Ouaed Mohamed lors de la 3e session ordinaire tenue au siège de l'APC et à laquelle ont pris part des représentants du syndicat et de la société civile. Ainsi, concernant les recettes communales inhérentes à l'exercice de 2017, les données font état d'un montant de 406 milliards de cts générés de la fiscalité, 57 milliards correspondant au rendement de l'exploitation du patrimoine communal et 43 milliards collectés du paiement de la taxe d'assainissement, sachant que la commune a bénéficié d'une subvention de 76 milliards de centimes, totalisant l'aide accordée par la wilaya et le FCCL (Fonds commun des collectivités locales).
Pour illustrer l'importance de l'effort déployé par l' APC en vue de développer ses ressources financières et valoriser son patrimoine, M. Ouaed Mohamed rappelle que le budget de l'APC d'Oran avant la crise financière (2014-2015) ne dépassait pas les 13 milliards contre 83 milliards grâce aux mesures décidées par l'assemblée. «Nous sommes en train de réfléchir pour céder, éventuellement, et dans le cadre des concessions, l'exploitation des espaces verts, des salles de sports et les stades de proximité appartenant à la commune. Cela nous permettra d'augmenter davantage nos ressources financières», a confié le responsable à notre journal. Selon lui, «la commune d'Oran n'est plus la deuxième commune après Hassi Messaoud en terme de recettes, car elle a été dépossédée d'un nombre important de ses ressources financières.
Elle ne gère plus certaines infrastructures sportives, ni les salles de cinéma qui sont exploitées depuis plus d'une année par l'ONCI. Certaines gares routières ont été délocalisées vers des sites relevant d'autres communes. Tous ces changements ont fait baisser les rentrées d'argent de la commune», assure notre interlocuteur avant de souligner que 90% du budget communal est dédié à la masse salariale. Il y a lieu de noter, par ailleurs, que la précédente assemblée communale a traité de nombreux dossiers et a délibéré sur un nombre de conventions. Les élus ont délibéré sur une convention du FCCL d'un montant de 30 milliards de cts consacré aux grandes opérations d'embellissement de la ville.
D'autres conventions non moins importantes ont été approuvées dont celles portant sur un montant de 2,6 milliards destiné au financement de l'installation des chauffages dans les écoles et 30 milliards de cts pour la prise en charge d'une partie des dettes communales et la révision tarifaire des contrats de location des biens communaux notamment à caractère commercial. Dans ce registre il y a lieu de noter que l'assemblée communale sortante qui a vu la réélection de son président pour un nouveau mandat, avait décidé d'une série de mesures visant à augmenter les ressources financières de la ville.
Dans ce registre, les élus ont adapté des anciens textes avec les dispositions de la loi de finances, ce qui va leur permettre de procéder au recouvrement de la taxe sur les plaques professionnelles. Ainsi ce sont, désormais, les secteurs urbains qui vont prendre en charge l'opération de recouvrement de cette taxe générée de l'affichage des plaques de l'activité professionnelle libérales à l'instar des cabinets de médecins, d'avocats et des commissaires aux comptes, etc. L'autre mesure prise par l'éxécutif sortant est relative à l'augmentation de droits de la table à hauteur de 50% et dont le montant varie entre 400 et 800 DA/jour en fonction de l'endroit.
L'assemblée communale avait, aussi, délibéré sur une décision permettant au trésorier de la commune de percevoir les droits pour l'affichage urbain à caractère publicitaire. Cette délibération devait permettre à la commune le recouvrement d'un passif de créances estimé à 28 millions de DA et la réalisation d'une recette supplémentaire de l'ordre de 100 millions de DA/an à compter de 2017.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 07/08/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R R
Source : www.lnr-dz.com