Algérie

Le défi majeur du gouvernement



Faisant l'objet d'une orientation économique qui date depuis des années, et pour laquelle des enveloppes financières conséquentes ont été allouées, le programme de rénovation des zones industrielles, et lde création de nouvelles, reflète l'inertie des anciens systèmes de gestion.Un héritage lourd en conséquence, du fait qu'à l'heure des grands défis de la relance économique et industrielle, le foncier, étant le maillon le plus indispensable du processus de relance et d'incitation à l'investissement, fait l'objet d'un état des lieux désastreux et ne peut dans ce cas de figure servir de socle pour la création de nouvelles zones industrielle, opérationnelles et prêtes à redresser la situation économique du pays. C'est dans cette optique et en vue d'amorcer une nouvelle dynamique industrielle, que le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a chargé les membres du gouvernement de «lever les contraintes rencontrées dans la réalisation des nouvelles zones industrielles». Des obstacles qui se mesurent à la voracité des appétits de l'oligarchie qui a régné sur l'économie nationale ces dernières décennies, infligeant un mal profond, qui, incontestablement, se paye très cher aujourd'hui et cela dans la mesure où l'absence de vision claire et la dépendance outrancière à la manne pétrolière, ont gelé toute ambition de développement industriel ou économique. Résultats des courses: le tissu de zones industrielles existant est loin de répondre aux besoins et aux attentes des investisseurs, et nécessite une profonde remise à niveau, alors que le retard dans la réalisation de nouveaux espaces d'investissement, bloque les nouvelles orientations de l'Etat, qui visent à faire de l'année 2022 une année essentiellement économique. Plus qu'une priorité, la libération du foncier industriel, se profile comme une urgence, et s'impose comme une condition incontournable pour la concrétisation des réformes engagées. Cela étant, il faut dire que depuis l'adoption de l'orientation économique, les actions menées ont abouti à des changements notables en matière de gestion et de fonctionnement, dans la mesure où un travail de fond a été effectué en matière de recensement du foncier industriel non exploité, auquel s'ajoute une multitude de concertations et de dialogue avec les opérateurs pour définir les failles et les dysfonctionnements pour l'application de solutions communes, le tout consolidé par une batterie de textes de lois qui s'orientent vers l'amélioration du climat des affaires, la simplification des procédures, et l'application de mesures fiscales et bancaires avantageuses. Autant dire que la volonté de repartir du bon pied est pleinement partagée par les pouvoirs publics et les opérateurs, mais il va falloir retrousser les manches, car le chemin est encore long pour pouvoir parler de circuit industriel performant. Il y a lieu de convenir cependant, que le plus grand changement réside dans le traitement de cette problématique, qui passe d'une approche passive et improductive, à l'éradication des réels freins à la base. C'est dans cet ordre d'idées, et dans le but de valoriser les premières avancées de cette nouvelle approche, que le Premier ministre a instruit les responsables concernés «d' accorder la priorité aux zones industrielles dont les travaux d'aménagement sont en phase de finalisation et dont l'entrée en exploitation contribuera à répondre aux besoins grandissants en foncier, exprimés par les investisseurs».


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