Le défi du «vivre ensemble» en France

En hommage aux 17 victimes des attaques terroristes commises dans la capitale française, une grande manifestation a été organisée hier sous la forme de marche républicaine, entre les places de la République et de la Nation à Paris, en présence du président français, François Hollande et d'une cinquantaine de présidents, chefs de gouvernement ou de diplomatie de plusieurs pays, parmi eux de nombreux dirigeants européens, des dirigeants africains, arabes notamment le couple royal de Jordanie, et le président palestinien, Mahmoud Abbas ainsi que des personnalités étrangères.Notre ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, y a représenté l'Algérie. Cette participation montre qu'il s'agit d'un rassemblement exceptionnel, mais il était surtout destiné à permettre aux centaines de milliers de personnes qui y prennent part de proclamer leur attachement à la liberté et à la tolérance et au refus du terrorisme. Déjà, au lendemain du dénouement de ces événements tragiques, des manifestations spontanées ont mobilisé des centaines de milliers de Français qui ont défilé dans les rues de différentes villes samedi, pour exprimer leur rejet du terrorisme. Les attaques terroristes de ces derniers jours ont placé la France dans une situation nouvelle face à ce fléau qui fait des ravages dans de nombreux autres pays, au point où aucune région dans le monde ne peut prétendre en être à l'abri. La France avait, de toute évidence, besoin de sentir la solidarité à une échelle planétaire et c'est, certainement, le sens qui va être donné à la participation, même si elle est symbolique au plan du nombre, de dirigeants et personnalités venus d'un peu partout dans le monde. Pour leur part, les Français ont ressenti également la nécessité de montrer la voie à suivre, celle du «vivre ensemble» entre toutes les composantes de la population, dans toutes leurs diversités. C'est là le véritable défi qui attend la France maintenant.