Algérie

Le défi du Nord


Le défi du Nord
À l'épreuve de la menace terroriste persistante et de la défiance du mouvement de l'Azawad, le Nord malien reste confronté au déchaînement de la violence durement vécue ces derniers jours, malgré la présence de la Minusma, la force onusienne, et des soldats de l'armée régulière malienne. Il y a trois jours, dans la nuit de samedi à dimanche, un kamikaze s'est fait exploser près d'une position de la Minusma, à Ménaka (300 km de Gao), sans faire de victime. Pour le porte-parole de l'état-major des armées françaises, le colonel Cilles Jaron, l'attaque visait un bataillon nigérian de « quelque 500 à 700 hommes » dans lequel « figure uniquement un détachement de liaison et d'appui de 24 soldats français ». Il y a un mois, le 2 novembre, l'enlèvement et l'assassinat de deux journalistes de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, à Kidal, par l'Aqmi, ont ravivé le spectre du terrorisme voué pourtant à la décapitation et au dépérissement par l'intervention militaire française de janvier dernier. A cette réminiscence jihadiste, se greffe le retour aux armes proclamé par le MNLA, le 29 novembre, pour protester contre les « exactions » commises la veille par l'armée malienne à l'aéroport de Kidal. Une manifestation visant à empêcher la venue du Premier ministre Oumar Tatam Ly a dégénéré (un mort et 5 civils blessés) et nourri les pires inquiétudes de l'engagement de l'Etat à assurer le « rétablissement de la souveraineté sur l'ensemble du territoire », réitéré par le Premier ministre qui s'est voulu rassurant sur la portée de la « déclaration de guerre » émanant, précisera-t-il au quotidien l'Essor, « d'un vice-président du MLNLA », en la personne de Mahamadou Djeri Maïga. « Un Etat ne réagit pas à une telle déclaration. D'ailleurs, le lendemain, d'autres voix du MNLA se sont élevées pour fortement nuancer la position de la veille », a souligné le Premier ministre malien, plaidant pour des « pourparlers inclusifs qui doivent nous conduire à une paix dans la région ». Il s'est déclaré « ouvert aux discussions » avec le MNLA. Une ligne rouge est toutefois tracée. « Tous les acteurs comprennent aujourd'hui que Kidal ne peut être une enclave soustraite à l'autorité du Mali et que s'il en était ainsi, c'est la sécurité globale de toute la région du Sahel qui en sera affectée », a estimé Tatam Ly.


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