Algérie

Le défi des contestataires du FFS Ils tiennent aujourd'hui leur meeting sans autorisation



Il est, pour des questions de légalité ou par calcul, des meetings autorisés et d'autres pas. Celui des contestataires du Front des forces socialistes (FFS) est à placer dans la seconde catégorie. Par «tactique et stratégie», ils changent de lieu «à la dernière minute».
Le meeting n'aura pas lieu comme prévu dans l'enceinte du théâtre régional Kateb-Yacine mais à «l'extérieur», histoire de déjouer les plans de la direction du parti qui aurait saisi l'Intérieur pour empêcher le meeting populaire et aurait fait appel à des «baltaguia» pour étouffer l'affaire dans l uf.
Le meeting aura bien lieu aujourd'hui et comme prévu à Tizi Ouzou, un défi que s'imposent les anciens cadres et membres du conseil national touchés dans leur amour-propre et qui veulent ainsi prouver que la direction du FFS qui vient de convoquer une dizaine de membres du conseil national devant la commission de discipline pour le 19 juillet qu'elle est «isolée».
«Il n'est nullement question de reporter le meeting de demain (aujourd'hui, Ndlr)», nous apprend un membre de la commission de préparation du meeting, joint hier, en réponse aux informations faisant état du report, voire de l'annulation de la rencontre. Pour preuve, notre source affirme que des cadres et militants de plusieurs régions du pays (Bouira, Bordj Bou Arréridj, Béjaïa')
sont déjà en place. «Des militants et cadres sont venus de plusieurs localités du pays un jour, voire deux jours avant la rencontre, pour éviter les désagréments de dernière minute», révèle notre source avant d'ajouter : «Il est certain que le meeting populaire qui sera animé par d'anciennes figures (Djamel Zenati, Mustapha Bouhadef, Ali Kerboua, Djoudi mammeri') aura lieu».
Interrogé sur le lieu exact de la tenue du meeting dans la mesure où, jusque tard dans l'après-midi d'hier, aucune autorisation n'a été délivrée par les services de la wilaya aux contestataires accusés, notre source avancera comme première possibilité l'esplanade du théâtre régional de Tizi Ouzou et, comme nous l'avons déjà annoncé dans une de nos précédentes éditions, la placette de la mairie de Tizi Ouzou, «là où Aït Ahmed a prononcé son fameux discours de guerre en 1963».
Une façon pour les contestataires de rappeler leur attachement aux principes et à la ligne originelle du FFS, et un défi à la direction qui a répondu par la convocation d'une dizaine de membres du conseil national devant la commission de discipline pour le 19 juillet dans l'espoir de «perturber» la mobilisation des opposants qu'elle aurait selon notre source sollicités pour «cesser leur action».
Décidés à aller jusqu'au bout et «rendre le parti à ses militants, les contestataires qui avaient invité le premier secrétaire Ali Laskri «cordialement à venir assister au meeting et s'expliquer devant les militants» ont un seul souci, selon notre source, «resserrer les rangs du parti contrairement à la direction qui fait dans l'enfermement et la normalisation». Pour preuve, «en réponse à l'appel de la direction, tous les membres contestataires vont, dans le cadre de l'opération de restructuration lancée par la direction, rejoindre leurs sections respectives pour mettre cette dernière appelée à l'occasion à cesser de chasser les cadres du parti devant le fait accompli.
«Ali Laskri a bien dit rapprochez-vous des sections, on le fera, mais pas n'importe comment», commente notre interlocuteur qui révèlera qu'un «mini conclave» a été tenu hier à Tizi Ouzou, au cours duquel les agissements néfastes de la direction ont été passés au peigne fin. «Il a été question des pratiques malsaines de la direction, notamment son porte-parole, Chafaa Bouaiche, qui fait dans la désinformation à l'encontre des anciens cadres, alors que lui-même a été exclu du FFS». La guerre des propos fait rage, la bataille du terrain promet des bouleversements, cette fois-ci sans commérages.


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