Il y a de cela 20 ans, le numéro inaugural relevait que dans «l'espace maghrébin ou oriental, le Monde arabe est confronté à une grave crise. Il est en proie à de sérieux problèmes d'ordre économique, social, politique, culturel et éthique», est-il rappelé dans le texte présentatif de ce 29e numéro. Et 20 ans après, la région méditerranéenne, l'Afrique et ce que l'on appelle plus généralement le «Sud global» vivent toujours dans la tourmente, accentuée par le Printemps arabe et cette vague de soulèvements populaires, qui ont été, peu ou prou, couronnés de succès.
«Qu'est-ce qui est vraiment en train de se jouer aujourd'hui dans notre monde ' Quels en sont les enjeux ' Sommes-nous vraiment en train de vivre une période historique de défi démocratique '», sont les questions directrices auxquelles participent à répondre les auteurs de cet ouvrage. Il se dégage «une triple intrication entre la corruption, la rente de monopole et la constitution de réseaux clientélaires, tant à l'échelle interne qu'au niveau international», analyse M. Djerbal dans un «récapitulatif» de ces deux décennies d'ouvrage. «Dans les pays ex-socialistes comme dans les sociétés post-coloniales, ce que l'on pourrait appeler la 'transition' a été accompagnée d'un effondrement de l'Etat donnant lieu à une crise économique et politique où les frontières entre public et privé, national et international, individu et communauté sont devenues mouvantes et poreuses», poursuit-il. La part belle est donnée, dans cette publication, à ce «moment historique» qu'est le Printemps arabe.
Transition, mécanismes, origines, répercussions, propagation dans la région, succès et échecs, luttes des classes, récupération islamiste, place de la femme, différents aspects sont abordés et analysés par plusieurs spécialistes et auteurs. Et ils sont nombreux à mettre en garde contre un trop grand optimisme quant à cette «gigantesque émeute surgie en de nombreux points du Monde arabe». Car l'on peut considérer qu'il y a eu «la démocratisation comme antidote au mal absolu – la révolution». «Au final, ces bouleversements-là, de quoi sont-ils les annonciateurs ' Ne sont-ils pas communs aux autres régions du monde, dans ce qu'on appelle le 'Sud global', un Sud qui n'est plus géographique mais social et politique '», s'interroge Naqd.
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Posté Le : 21/01/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ghania Lassal
Source : www.elwatan.com