Le jeune Indien, Somen Debnath, 29 ans, natif du village de Basanti, situé dans le Sundarbans, au Bengale, a lancé un grand défi en décidant de traverser 191 nations à vélo.
L'arrivée en Algérie, il y a trois semaines, constituait le 70e pays visité et un total de 92 550 km parcourus. Somen Debnath s'est lancé dans son aventure le 27 mai 2004, soit deux jours après avoir décroché sa licence de biologie, à l'université de Calcutta. Le principal objectif qui lui tient à c'ur, c'est de traverser, à vélo, 191 nations. Malgré certains obstacles, comme l'obtention des visas d'entrée auprès des consulats étrangers et autres, Somen Debnath, le globe-trotter, résiste fort bien et brave tous les dangers, et ce, avec l'espoir de couvrir 191 pays, jusqu'en 2020. Avant d'arriver à Alger à vélo, le 12 décembre, le jeune Indien a parcouru sept villes de l' ouest de l'Algérie, où les habitants lui ont réservé un accueil chaleureux.
«J'ai découvert une grande hospitalité chez les Algériens. On aurait dit que j'étais chez moi, parmi ma famille, tant je ne manquais de rien. J'ai même séjourné chez des familles. A l'université d'Oran, j'ai fait l'objet d'un engouement et suscité une liesse particulière auprès des étudiants. Dans la même ville, une société m'a offert un chèque de 20 000 DA. Au-delà de cette mémorable et sincère amitié, j'ai découvert de beaux paysages.» Le long périple en solo se veut être également une sensibilisation au VIH /sida et la promotion de la culture indienne. Comme nous le fait remarquer Debnath, «à travers mes visites, je veux sensibiliser les gens sur le grave fléau du sida qui touche tous les continents. L'idée de ce projet m'est venue à l'âge de 14 ans, après la mort d'un homme atteint du sida. L'homme en question est mort devant l'entrée de l'hôpital, après qu'on eut refusé son admission. Cette terrible image est restée gravée dans ma mémoire, car j'étais témoin de cette scène. Depuis, j'ai décidé de faire beaucoup de sacrifice à la faveur de mes déplacements dans le but de sensibiliser un peu tout le monde pour construire un hôpital et d'autres infrastructures éducatives, grâce à la contribution de tous.
Je vais mettre à profit mon escale en Algérie pour organiser des ateliers sur le thème du sida au niveau des universités, des centres de santé, collèges et autres», confie Somen Debnath. Au cours de sa visite à la rédaction d'El Watan, le courageux Indien a évoqué sa dangereuse mésaventure qui s'est produite en Afghanistan. «J'ai été détenu pendant 26 jours par les talibans qui m'ont arrêté entre Kaboul et Herat. Après plusieurs menaces et tortures, j'ai survécu à la mort. Les talibans ont fini par me relâcher grâce à la venue d'un des leurs qui parlait anglais. Lors de mon arrestation, je faisais de la cuisine indienne. Mon geste et ma sympathie les ont amenés à me libérer», dira Somen Debnath qui va traverser ces jours-ci les villes de l'Est algérien, avant de se rendre en Tunisie, Libye et en Egypte, etc.
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Posté Le : 22/12/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Chafik Boukabes
Source : www.elwatan.com