Le défi de décrocher le sésame pour les études supérieures

11 216 élèves ont rejoint hier les bancs des centres d'examen pour passer leur baccalauréat. 8469 d'entre eux sont issus d'établissements publics, 60 d'écoles privées, alors que 1914 élèves se présentent en candidats libres et 753 ont poursuivi leurs études à distance. Cette année, 453 candidats passeront l'examen de tamazight et 20 autres émanent du centre pénitencier de la commune de Tidjelabine. Tout ce monde sera encadré par 2900 fonctionnaires répartis à travers 35 centres d'examen.Les conditions ont été réunies pour le bon déroulement de ce rendez-vous qui reste important pour décrocher le sésame lui permettant de poursuivre des études supérieures.Selon la direction de l'éducation, «tout était prêt pour accueillir dans de bonnes conditions les candidats». Sur un autre plan, la nouveauté cette année est liée à l'examen en la langue tamazight qui perd du terrain depuis son introduction dans le système.Le constat a été établi lors d'un symposium organisé par le HCA à Boumerdès, la semaine écoulée. La langue tamazight recule, elle n'est enseignée que dans quelques communes de Boumerdès. Selon un enseignant, «cette langue est enseignée à Chabet El Ameur, Béni Amrane et Laâziv, mais même dans ces localités nous avons constaté son recul dans certains paliers de l'éducation. Certaines classes continuent de fonctionner avec quelques élèves seulement».Par ailleurs, les responsables du secteur de l'éducation espèrent rééditer l'exploit des années précédentes, notamment celui de 2012 où la wilaya avait occupé la première place à l'échelle nationale, avec un taux de 75%.Mais les ingrédients ne sont pas réunis, selon des observateurs, pour rééditer l'expérience, car le bac se prépare durant toute l'année. Des lycéens ont manifesté durant plusieurs semaines pour réclamer l'amélioration des conditions de scolarisation dans les lycées, notamment à Chabet El Ameur et à Boudouaou.Certains lycéens ont demandé la construction d'établissements dans leurs communes respectives, comme ce fut le cas à Timezrit, où le projet de réalisation d'un lycée peine à démarrer. En plus de cela, les grèves cycliques des enseignants avaient perturbé la scolarisation des lycéens.