Le défenseur de la tariqa aïssaouia tire sa révérence

La confrérie aïssaoua vient de perdre l'un de ses enfants, en la personne du conteur, artiste et auteur Zineddine Benabdallah, décédé hier matin au centre hospitalo-universitaire Benbadis de Constantine, sa ville natale, à l'âge de 57 ans, a rapporté l'APS. Durant sa carrière, le défunt a veillé à "perpétuer les mélodies et les rythmes de chaque chanson, et à transcrire la manière de les interpréter à l'intention des jeunes générations pour qu'elle soit adoptée dans le cadre de leur formation artistique et musicale".La confrérie des aïssaoua, ses coutumes et sa transmission était également l'une des plus grandes préoccupations de cet artiste accompli, à la fois qessas (conteur) et interprète de musique maalouf. À travers des séminaires, ses passages sur les plateaux télé, à la radio et son association El-Akikia, il 'uvrait pour perpétuer le caractère spirituel de cette confrérie qui a façonné sa carrière artistique.
Il était pour ainsi dire l'un des ambassadeurs de la hadhra aïssaouia, dont il s'est imprégné aux côtés de Mohamed Bendjelloul (1900-1980), l'un des pères spirituels de la confrérie au Maghreb. Il était également l'auteur d'un ouvrage intitulé Les différentes noubas de la tariqa aïssaouia dans la ville de Constantine, dans lequel il a abordé le patrimoine du soufisme dans l'ancienne Cirta.
R. C.