Algérie

Le décret Morsi dénoncé par de hautes instance judiciaires


La Haute cour constitutionnelle a jugé hier injustifiées les accusations de partialité du président égyptien Mohamed Morsi à son encontre alors que la Cour de cassation a annoncé la suspension de ses travaux jusqu'à ce qu'il retire son décret controversé. Le décret du 22 novembre qui a renforcé les pouvoirs de M.Morsi a provoqué une crise sans précédent dans le pays depuis l'élection du président en juin dernier. «Il y a une attaque contre la haute cour constitutionnelle, de fausses informations ont circulé sur elle (...) mais le plus triste pour ses juges, c'est que le président de la République s'est joint aux attaques», a déclaré à la presse son président, Maher al-Beheiry. Il a démenti les accusations du président selon lequel la cour était partisane et appelé M.Morsi à apporter des preuves à ses dires. Le 22 novembre, M.Morsi avait décidé qu'aucune instance judiciaire ne pouvait dissoudre la commission chargée de rédiger la future Constitution, une instance cible de nombreuses critiques de la part des libéraux et laïcs qui l'accusent d'être dominée par les islamistes. La composition de cette commission constituante fait actuellement l'objet d'un recours devant la Haute cour constitutionnelle.
La Cour de cassation a annoncé, de son côté, se mettre en grève. «La cour suspend tous ses travaux» jusqu'à ce que le décret soit «annulé», a rapporté l'agence officielle Mena. Pour les partisans de M.Morsi, ces pouvoirs exceptionnels lui permettront d'engager des réformes indispensables pour la marche vers la démocratie et cesseront avec l'adoption prévue dans quelques mois de la nouvelle Constitution.
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