Algérie

Le découpage administratif remis sur la table


Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a présenté hier à l'APN les grands axes du projet de plan d'action du gouvernement pour l'exercice 2009-2014. Les députés étaient pratiquement tous là, y compris les dissidents du PT, les redresseurs du MSP ou les mécontents du RCD. Pendant plus de trois quarts d'heure, il a fait part des chantiers prioritaires de son gouvernement ainsi que des nouvelles dispositions d'ordre politique et social visant à apaiser le front social et à se prémunir contre les contrecoups de la crise économique mondiale.Abordant l'aspect sécuritaire, l'orateur a soutenu que l'Algérie poursuivra avec rigueur sa lutte contre le terrorisme tout en gardant la porte ouverte aux islamistes pour déposer les armes dans le cadre de la réconciliation nationale qui sera approfondie.Tout en mettant l'accent sur la poursuite de la prise en charge des victimes du terrorisme, il soutiendra que « la mobilisation et la vigilance des citoyens ne cesseront d'être promues », précisant que « la mise en 'uvre des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale sera finalisée au bénéfice des familles concernées ». Aussi a-t-il estimé que l'édification d'une « Algérie sereine » (un slogan de campagne du candidat Bouteflika à l' élection d'avril 2009, ndlr) « passera par le renforcement de l'Etat de droit, de la bonne gouvernance, ainsi que la qualité du service public ». Dans la foulée, M. Ouyahia n'omettra pas de rassurer sur les intentions du gouvernement de veiller « à la promotion des droits de l'homme, de la démocratie pluraliste, de la liberté d'expression et de la presse ». Mais sans en dire davantage. Dans son discours, le Premier ministre a remis sur la table également le tant attendu projet relatif au découpage administratif. Un dossier qui, selon lui, constituera une « étape majeure » dans la gestion du développement et de l'administration du territoire.Le nouveau découpage administratif devra, d'après le plan d'action du gouvernement, préserver ses finalités majeures, qui sont notamment l'allégement du poids de la gestion de certaines wilayas comptant un grand nombre de communes, la réduction des distances entre le futur chef-lieu et les collectivités territoriales à administrer et, en définitive, une prise en charge plus efficace des problèmes et des attentes de la population locale. Concernant l'aboutissement de la révision des codes de la commune et de la wilaya, M. Ouyahia a souligné que la mise à jour de ces deux textes « apportera un surcroît de clarification dans les missions dévolues à l'administration locale, d'une part, et aux assemblées élues, d'autre part ». Le statut des élus locaux sera également révisé pour l'adapter aux responsabilités qui leur sont dévolues, affirme le document, qui annonce que les mécanismes de contrôle seront aussi adaptés. Concernant la révision de la législation relative aux finances et à la fiscalité locales, cette réforme « visera à encourager les collectivités locales à collecter les ressources qui leur sont dues, contribuant par là à l'assainissement de la gestion des finances publiques ». M. Ouyahia s'est montré peu disert sur tous ces projets, souhaitant probablement réserver les développements et les arguments pour dimanche prochain, le jour des réponses aux questions des députés de l'APN.
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