Algérie

Le débrayage doit avoir lieu demain



CNAPEST: la grève des syndicats autonomes est fabriquée La grève des professeurs des lycées entamée, avant-hier, à travers l’ensemble du territoire national, a touché une grande majorité des lycées du pays. Selon le coordonnateur national du syndicat, Nouar Larbi, le taux de suivi a atteint 90%. Le Conseil national autonome des professeurs de l’Enseignement secondaire et technique (CNAPEST), à l’origine de ce mouvement, assure que dans certaines régions, il a atteint 100%. «Ce taux a atteint 100% à Oued Souf. A Alger, il est de 60%, à Ghardaïa 70%. Nous sommes fiers également d’annoncer que certaines wilayas ont rejoint le mouvement, comme c’est le cas de Djelfa, Laghouat, Jijel où 17 lycées sur 26 ont suivi la grève. En Kabylie, les enseignants du secondaire ont tenu des assemblées générales pour annoncer leur adhésion au mouvement». Et d’ajouter que «le CNAPEST n’a plus rien à prouver à partir du fait que son mouvement a atteint une telle ampleur». Il se dit par la même occasion désolé par l’attitude du ministère de l’Education nationale qui n’a pas pris au sérieux ses propositions faites lors de plusieurs rencontres, en vue d’élaborer le statut particulier. «Nous avons été floués. Le ministère nous a transmis le statut le 29 décembre et a exigé une réponse quatre jours plus tard. Pour nous, il est impossible de faire ce travail. Il veut nous mettre devant le fait accompli et pour nous, c’est le provisoire qui dure», accuse-t-il. Et de relever que plusieurs remarques sont à faire à propos du statut présenté par le département de Benbouzid. Le CNAPEST reproche, notamment, le nouveau système de passage au grade supérieur basé sur le concours, qui n’est plus fiable sachant ce que cache ce système. «L’avancée de la carrière doit être automatique», souhaite le conférencier. Et de s’étonner que les magistères du système éducatif ne soient pas mis sur le même pied d’égalité que ceux de l’Enseignement supérieur. Par ailleurs, le conférencier est revenu sur le mouvement de grève de demain, annoncé par la coordination des syndicats autonomes. «C’est une grève fabriquée de toutes pièces», a-t-il estimé. Selon le coordonnateur du CNAPEST, «le taux de suivi dans le secteur de l’Education sera très bas du fait que les syndicats qui ont appelé à la grève n’ont pas de crédibilité». Il accusera le ministère d’avoir fomenté le mouvement et pour preuve, il présentera une correspondance du ministère envoyée à la direction de l’Education de Bordj Bou Arreridj désignant des représentants d’un syndicat, des enseignants qui ont bénéficié d’un détachement pour travailler en faveur d’un syndicat «fictif», a-t-il précisé. Pis encore ! Pour lui, «c’est une grève préfabriquée destinée à créer des dissensions parmi les travailleurs, à créer une alternative à l’UGTA». Il lancera, par la même occasion, un appel au président de la République pour intervenir et mettre fin à la «hogra». Il n’écarte pas la possibilité d’élargir le mouvement puisque, selon lui, la base est prête à aller encore plus loin. Tahar A.O.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)