Le deal rompu

Un nouveau coup dur pour la Tunisie. Les terroristes frappent encore là où ça fait mal. Dans l'une des plus importantes stations touristiques. Sousse. Les radicaux islamistes ont utilisé le procédé de l'attaque-suicide, comme ce fut le cas en 2011, au lendemain de la chute du régime de Ben Ali.Alors que les islamistes d'Ennahda prennent le pouvoir en détournant la révolution populaire de son objectif initial, à savoir la liberté et la démocratie, les groupes terroristes se chargent du reste. Liquider les meneurs de la mouvance démocratique à travers l'assassinat de figures emblématiques, telles que Chokri Belaïd, et lancer une propagande fasciste au sein de la société tunisienne, au point où ils ont pu convaincre d'innocentes jeunes femmes à aller se "sacrifier" pour les "djihadistes" en Syrie.
Le peuple tunisien est aujourd'hui conscient du défi qui l'attend, à savoir sauvegarder la stabilité du pays face à la menace de scission savamment alimentée par les islamistes dont le seul but est bien évident : détruire la Tunisie à travers les attaques ciblées contre l'un des fondements de son économie, le tourisme.
Si à un certain moment, le parti de Rached Ghannouchi avait donné cette impression que son gouvernement allait 'uvrer de sorte à épargner le secteur qui emploie des millions de Tunisiens de toute réforme qui puisse remettre en cause son attractivité légendaire, il n'en demeure pas moins que la dégradation de la situation sécuritaire a inévitablement coûté des points précieux au tourisme tunisien. Le deal entre l'islamisme et le tourisme est-il alors définitivement rompu '
Les Tunisiens tiennent absolument à sauver leur économie et à redonner à leur pays son image d'antan.
La mobilisation citoyenne qui semble maintenir le cap, malgré la menace fondamentaliste, demeure porteuse d'espoir. Les islamistes d'Ennahda, qui craignaient un scénario à l'égyptienne, savent que le prochain rendez-vous électoral est déjà perdu d'avance. Les Tunisiens, qui ont cassé le mur de la peur en s'opposant à Ben Ali pour instaurer un nouveau régime basé sur l'alternance et la démocratie, ont leur dose du Printemps arabe version Ennahda. Place alors à la démocratie !
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