Algérie

Le danger libyen



Le danger libyen
En déclarant que ceux qui ont poussé au changement «doivent achever le travail», ce leader d'un pays voisin de la Libye n'avait surtout pas l'air de vouloir fuir une quelconque responsabilité, que d'autres sont aujourd'hui contraints d'assumer, car il y va de leur sécurité. Rien ne va dans ce pays, et ce n'est pas l'augmentation de la production de pétrole qui prouvera le contraire.Pour ceux qui tirent la sonnette d'alarme, il ne s'agit pas de savoir qui fait quoi, mais de restreindre autant que faire se peut, sinon empêcher tout débordement de ce conflit. Et dire qu'ils avaient totalement raison en mettant en garde contre les solutions militaires pour imposer le changement. Et l'on constate à quel point la Libye est en danger, mais elle constitue par ailleurs un danger pour le voisinage et même au-delà. Une question que certains se gardent de poser à eux-mêmes d'abord avec cet armement puisé dans les arsenaux libyens, et cela est aujourd'hui une certitude, il n'a pas été emporté par les seuls groupes armés libyens.Les chefs de diplomatie de Libye et de ses six voisins (Egypte, Algérie, Tunisie, Soudan, Tchad et Niger) entendent non seulement alerter l'opinion internationale quant à cette menace, mais y faire face sans pour autant se substituer aux Libyens. Autrement dit, promouvoir une solution politique qui éliminerait ce double danger. Un cadre inédit qui tranche avec ceux déjà connus comme pour la Syrie, et qui témoigne d'une même préoccupation quant au risque libyen, mais aussi d'une détermination à y faire face.Lors d'une première réunion en juillet dernier, ils avaient alors appelé au dialogue entre les différentes factions, et annoncé la mise en place de commissions sécuritaire et politique pour tenter d'aider la Libye à sortir de l'anarchie. Mais un mois après, c'est plutôt d'une aggravation de la situation qu'il s'agit, avec cette fois, deux Parlements, des combats entre différentes milices, un partage encore plus grand du territoire, mais aussi depuis quelques jours, des bombardements aériens menés par des forces non identifiées.On est donc loin du dialogue souhaité, bien au contraire avec ce face-à-face de plus en plus exacerbé. Le nouveau Parlement libyen a mis fin à une certaine réserve, ne craignant plus désormais d'affronter Fajr Libya et Ançar Charia, qui, a-t-il souligné, «sont des groupes terroristes et hors la loi qui se dressent contre le pouvoir légitime».Et pour cette raison, a-t-il décidé, ce «sont une cible légitime pour l'armée nationale, que nous soutenons avec force pour qu'elle continue sa guerre jusqu'à les contraindre à cesser les tueries et à remettre leurs armes». Ce qui est fondamentalement nouveau au moins dans le discours des institutions libyennes. Ce qui est considéré comme une déclaration de guerre par ces derniers qui répliquent du moins jusqu'à présent, par la remise sur pied de l'Assemblée sortante, le CGN (Conseil général national) pour «défendre la souveraineté» du pays, une question qui relève normalement du rôle des Etats. Toute la question est là.




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