Algérie

Le Danemark lance la première taxe sur le gras


Le Danemark lance la première taxe sur le gras
Désormais, tous les produits, danois ou importés, contenant des graisses saturées seront taxés pour lutter contre une consommation excessive. Les industriels parlent de «cauchemar». Alors que le gouvernement français tente de faire accepter une taxe sur les sodas, le Danemark choisit d'aller plus loin. Le pays est devenu ce samedi le premier au monde à introduire une taxe sur les graisses. Présentée comme une mesure pour lutter contre l'obésité, celle-ci fera augmenter le prix des produits de 16 couronnes (2,15 euros) par kilogramme de graisses saturées. Exemple: le prix d'une brique de beurre de 250 grammes, qui contiendrait 63% d'acides gras saturés, augmenterait de près de 3 couronnes (environ 40 centimes d'euros). La taxe s'appliquera à tous les produits contenant plus de 2,3 % d'acides gras : des viandes au beurre en passant par les huiles, les fromages, les crèmes et les produits transformés. Anticipant la nouvelle, les Danois se sont rués dans leurs supermarchés cette semaine pour faire le plein. «Nous avons dû faire des stocks de tonnes de beurre et de margarine pour être en mesure de servir nos clients», confirme Soeren Joergensen, un responsable du groupe de produits laitiers Arla Distribution. «La semaine a été assez chaotique, avec beaucoup de rayons vides. Les gens ont rempli leurs congélateurs», note également Christian Jensen, responsable d'un supermarché indépendant à Copenhague. Alors que les distributeurs se frottent les mains, les professionnels font grise mine. La Confédération danoise des industries (DI) parle même d'un «cauchemar administratif». Que les produits soient de fabrication danoise ou importés, il faudra en effet réclamer des déclarations aux producteurs sur la quantité de graisses saturées contenues dans le produit mais également utilisées dans sa préparation. De même, la mise à jour des systèmes informatiques a nécessité de nombreuses heures de travail supplémentaires pour les producteurs et les revendeurs. «Tout ceci a un coût qui sera répercuté sur les consommateurs», prévient Gitte Hestehave, porte-parole de la DI. «Je doute que cela aura un impact positif sur la santé, c'est simplement une taxe supplémentaire», ajoute-t-elle. De son côté, la Commission européenne dit «surveiller» l'introduction de cette taxe pour «être sûre qu'elle n'instaure pas de barrière au commerce» au sein de l'Union européenne. En effet, lorsque la teneur en matière grasse d'un produit importé ne sera pas suffisamment indiquée, le Danemark se réserve le droit d'imposer à l'importateur une taxe forfaitaire majorée. Ce qui pourrait pousser ces derniers à se détourner des produits originaires d'autres Etats membres où la mention des quantités de graisses saturées n'est pas obligatoire.
Désormais, tous les produits, danois ou importés, contenant des graisses saturées seront taxés pour lutter contre une consommation excessive. Les industriels parlent de «cauchemar». Alors que le gouvernement français tente de faire accepter une taxe sur les sodas, le Danemark choisit d'aller plus loin. Le pays est devenu ce samedi le premier au monde à introduire une taxe sur les graisses. Présentée comme une mesure pour lutter contre l'obésité, celle-ci fera augmenter le prix des produits de 16 couronnes (2,15 euros) par kilogramme de graisses saturées. Exemple: le prix d'une brique de beurre de 250 grammes, qui contiendrait 63% d'acides gras saturés, augmenterait de près de 3 couronnes (environ 40 centimes d'euros). La taxe s'appliquera à tous les produits contenant plus de 2,3 % d'acides gras : des viandes au beurre en passant par les huiles, les fromages, les crèmes et les produits transformés. Anticipant la nouvelle, les Danois se sont rués dans leurs supermarchés cette semaine pour faire le plein. «Nous avons dû faire des stocks de tonnes de beurre et de margarine pour être en mesure de servir nos clients», confirme Soeren Joergensen, un responsable du groupe de produits laitiers Arla Distribution. «La semaine a été assez chaotique, avec beaucoup de rayons vides. Les gens ont rempli leurs congélateurs», note également Christian Jensen, responsable d'un supermarché indépendant à Copenhague. Alors que les distributeurs se frottent les mains, les professionnels font grise mine. La Confédération danoise des industries (DI) parle même d'un «cauchemar administratif». Que les produits soient de fabrication danoise ou importés, il faudra en effet réclamer des déclarations aux producteurs sur la quantité de graisses saturées contenues dans le produit mais également utilisées dans sa préparation. De même, la mise à jour des systèmes informatiques a nécessité de nombreuses heures de travail supplémentaires pour les producteurs et les revendeurs. «Tout ceci a un coût qui sera répercuté sur les consommateurs», prévient Gitte Hestehave, porte-parole de la DI. «Je doute que cela aura un impact positif sur la santé, c'est simplement une taxe supplémentaire», ajoute-t-elle. De son côté, la Commission européenne dit «surveiller» l'introduction de cette taxe pour «être sûre qu'elle n'instaure pas de barrière au commerce» au sein de l'Union européenne. En effet, lorsque la teneur en matière grasse d'un produit importé ne sera pas suffisamment indiquée, le Danemark se réserve le droit d'imposer à l'importateur une taxe forfaitaire majorée. Ce qui pourrait pousser ces derniers à se détourner des produits originaires d'autres Etats membres où la mention des quantités de graisses saturées n'est pas obligatoire.
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