Algérie

Le cyberparc de Sidi Abdallah La future Silicon Valley algérienne '



Le cyberparc de Sidi Abdallah                                    La future Silicon Valley algérienne '
Pour sa deuxième année, le centre se prépare à accueillir le deuxième groupe de jeunes entrepreneurs dans le genre dit start-up, retenus après une dure sélection, après celui de la première expérience menée avec beaucoup de labeur et d'entousiasme malgré les obstacles surtout d'environnement.
'On peut dire que le centre débute plutôt bien malgré le fait qu'on tente une première expérience de son genre en Algérie. Il y a un grand engouement des jeunes 'génies inventifs' qui nous ont bousculé', nous dit M. Chala Ahmed Chafak, l'un des encadreurs des jeunes entrepreneurs qui nous entretient durant la récréation de dix minutes interrompant une séance marathon de sélection et d'études des dossiers. Les places sont chèrement acquises.
Les premières start-up algériennes !
La première année, le centre a accueilli 33 futurs chefs d'entreprises style start-up dans la logique et les objectifs fixés pour encourager ces jeunes porteurs de projets et de fait créer les meilleures conditions de développement de l'industrie de l'informatique et la communication en Algérie qui accuse un immense retard. Ils ont été retenus après une sélection sévère qui avait englobé le double de postulants. Ils ont été hébergés par le centre pour recevoir la préparation et l'accompagnement nécessaires non seulement au montage de leur entreprise, mais à son démarrage fonctionnel, son soutien et développement.
Tout est programmé avec minutie et en réunissant les conditions logistiques adéquates.
Le parcours du combattant !
On préfère ici le terme de coaching. Chaque porteur de projet est suivi par un coach, généralement un expert et un enseignant d'université et des grandes écoles, notamment de l'institut national de l'informatique (INI). Il le suit pas à pas, comme son ombre, selon le principe de l'incubation. Ensemble, ils discutent du projet. Ils l'approfondissent davantage, précisent les contours, tracent la carte de travail, fixent les étapes en réunissant toutes les conditions de travail en mettant en avant les atouts de réussite. Il n'y a pas de place au hasard pour éviter l'échec et arriver à bon port, aller le plus loin possible.
Tout est tracé avec doigté et donc scientifiquement. La majorité des 'incubés' viennent de cet institut et des autres filières et branches universitaires de l'informatique. M. Mostefaï, lui aussi un des encadreurs, pour les aspects techniques, indique que l'incubé doit passer par plusieurs étapes toutes nécessaires, l'une après l'autre pour l'accompgner dans le moindre détail en commençant par la conception, la finalisation, la création, jusqu'à la réalisation, le montage et le démarrage. La durée moyenne est de huit mois. Au-delà, l'entreprise est lancée et volera de ses propres ailes.
La méfiance vis-à-vis des banques !
Au début l'incubé a droit un local, équipé en bureaux et matériel d'informatique pour qu'il puisse s'installer et développer son travail. De même, il bénéficie du soutien logistique du centre, doté de toutes les commodités d'accueil et de travail. La période de démarrage est-elle longue ' Non, répondent nos interlocuteurs. Elle est juste suffisante pour recevoir la formation et la préparation nécessaire à un bon démarrage, loin des problèmes et obstacles bureaucratiques.et autres contraintes. Ici il faut être convaincu, disposer d'une bonne carte de travail et convaincre ses partenaires, notamment en direction du centre et des organismes d'aide dont l'Ansej, la Cnac et les banques. Curieux, pas un n'a eu recours à un prêt bancaire. Tous les concurrents ont préféré compter sur leurs propres ressources et en se contentant de l'apport de l'Ansej ou de la Cnac uniquement. C'est tant mieux, nous dit-on. Le secret est peut-être dans les précautions de réussite et de ne pas prendre trop de risque au démarrage et surtout pour ne pas mettre en gage les projets. Peut-être que lorsque les projets naîtront et se développeront, on verra. Cette précaution est toutefois vue avec appréhension par d'autres, en mesurant les difficultés de l'environnement et alors que tout ne baigne pas dans l'huile. Il ne suffit d'être un incubateur pour que tout le monde vousi ouvre les bras. Les affaires demeurent les affaires, ce qui explique les réticences des banques qui sont exigeantes en matière d'octroi de crédits. 'Oui, on ne relève pas encore de recours au crédit bancaire pour le moement, vu la taille modeste des projets engagés, l'aide conséqente du Centre et l'apport des deux organismes d'aide', nous explique nos intelocuteurs qui se concentrent sur la période cruciale d'aboutissement et de démarrage. Elle est aussi palpitante par c'est elle qui sanctionne la réussite.
La deuxième vague arrive !
Pour la nouvelle promotion, le nombre de retenus, est presque équivalent à celui de l'année psssée, en se chiffrant à 30 sur les 60 qui ont postulé. La même rigueur dans la sélection et le concours d'accès a été observée, nous dit la jeune directrice Racha B. Chaouch qui a une mission particulière de diriger le premier centre d'incubation des start-up made in Algéria et de veiller à l'éclosion des jeunes entreprises avec l'orgueil d'introduire une noveauté et de créer une tradition qui dure pour l'acquisition des nouvelles technologies de pointe et surtout donner la chance aux génies nationaux de s'exprimer ici en Algérie. Une première... 'Maintenant les portes sont grandes ouvertes pourvu ques les porteurs de projets puissent convaincre. C'est le critère émergent', souligne la directrice en précisant que la chance est donnée à tout le monde parmi les candidats. Une fois retenue, ils deviennent partenaires et locataires du Centre qui dans une première étape les prend en charge pour 'incuber' le projet, c'est le préparer, le perfectionner et le lancer avec la création d'entreprises performantes et capables de relever le défi, de proposer des produits de qualité et de gagner des marchés, sinon se tailler une part importante avec des perspectives d'exporter. Au centre d'incubation, on place la barre très haut. Les espoirs aussi.
Déjà l'incubation attire l'élite sortante des grandes écoles, qui d'habitude prenaient le chemin de l'exil.
S. B.


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