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Le CSA titre sur France Télévisions



Le CSA titre sur France Télévisions
Comme nous l'avons annoncé hier la guerre de succession à Rémy Pflimlin puissant patron de France Télévisions a déjà commencé. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), qui doit choisir dans six mois le prochain président de France Télévisions, s'apprête à publier un bilan très critique de la présidence de Rémy Pflimlin, depuis 2010 à la tête du groupe, selon des fuites publiées le 4 novembre par le site de BFM TV. Dans ce bilan de quatre ans de mandat, le CSA souligne «nombre d'objectifs non atteints» par Rémy Pflimlin, tant sur la qualité des programmes et de l'information que sur la répartition du rôle des chaînes et le management du groupe. Le rapport reproche ainsi à France 2 d'avoir «régulièrement empiété sur la spécificité de France 3, se livrant ainsi à une concurrence stérile», tandis que France 4 et France Ô «ont du mal à justifier leur nécessité sur un réseau hertzien national». «La qualité des programmes, à quelques exceptions près, ne permet pas de différencier assez l'offre de celles des chaînes privées», déplore ainsi le CSA. Le CSA réclame «un effort très important» en matière de fiction, et notamment de séries, afin qu'elles puissent enfin s'exporter. Concernant les programmes culturels, «l'ambition est trop limitée», et les horaires «tardifs, voire nocturnes». Pour le CSA, «toutes les formes de culture - y compris classique - doivent être proposées à des horaires déterminés et rendues accessibles et compréhensibles».L'information en prend aussi pour son grade: «Le service public doit éviter le développement de rubriques sociétales anecdotiques (les Français dans les embouteillages estivaux, les Français sous la pluie...), mais se recentrer sur l'information internationale et sur l'actualité politique, économique et sociale.» Le CSA a visiblement tenu compte de l'affaire Bygmalion, à qui France Télévisions a commandé des prestations, d'abord sous Patrick de Carolis puis sous Rémy Pflimlin. Pour le rapport, «l'éthique et la transparence sont à revoir» dans les rapports avec les fournisseurs. Le CSA exige donc une «éthique exemplaire», avec notamment «une transparence» dans «la passation des contrats avec les producteurs, les sociétés de conseil, les prestataires, ou la rémunération des cadres». Le gendarme de l'audiovisuel exige aussi «une politique stricte visant à empêcher tout conflit d'intérêt, notamment dans le cas des départs de collaborateurs vers des sociétés de production». Un point déjà relevé par le rapport Vallet. Il propose de «limiter les commandes à d'anciens salariés du groupe». Le rapport salue néanmoins les magazines d'investigation. Ce tire du CSA contre France Télévisions a un seul mot d'ordre «empêcher de se représenter pour un nouveau mandat et ouvrir la voie à de nouveaux candidats».amirasoltane08@live.fr




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