Algérie

«Le CSA est l'actionnaire majoritaire»



Rien ne va plus. La citadelle des Hamraoua continue à faire l'objet d'un déluge de critiques nourris par les supporters après que le wali d'Oran, Saïd Sayoud, a ouvert la brèche en s'en prenant crûment aux responsables du club, en fin de semaine passée. Si les actionnaires, comme Belhadj, Mehiaoui, Djebbari continuent à se «targuer» de dire que chacun d'entre eux est actionnaire majoritaire, la wilaya d'Oran a stoppé les ardeurs de ces derniers en tranchant sur cette problématique. «Seul le club amateur, le CSA, est actionnaire majoritaire», a indiqué le wali d'Oran. En finissant par lâcher une telle déclaration, Saïd Sayoud a laissé pantois plus d'un, notamment les supporters croyant dur comme fer que les partenaires, associés dans le conseil d'administration de la SSPA/MCO, sont les véritables détenteurs du club. «Faux et faux», a indiqué un spécialiste, expliquant que «ces partenaires sont certes actionnaires mais ne sont pas majoritaires, ni encore moins propriétaires du club». «Ils sont tout simplement constitués d'investisseurs en faillite et qui ont fait preuve de l'échec dans leur investissement, malgré le fait que ces investisseurs aient éventuellement mis les mains à leurs proches pour faire face aux charges exigées par leur investissement», a-t-on ajouté. Cependant, à combien sont estimées ces dépenses casquées par ces investisseurs et actionnaires' Faute de bilans, il est, selon la même source, difficile d'apporter des réponses justes, sinon tout au moins approximatives. Et ce n'est pas tout. Seul le club amateur est en mesure d'apporter des réponses justes, compte tenu de la traçabilité de la comptabilité. Celle-ci a, d'ailleurs, été approuvée par le wali d'Oran lors de sa dernière sortie plus ou moins tonitruante. En déclarant que «l'actionnaire majoritaire est le CSA», le wali n'a pas laissé les présents sur leur faim en argumentant ses dires, les appuyant également par des chiffres avérés. «Nous avons haussé le chiffre d'affaires du club à 89 milliards de centimes», a-t-il expliqué. Autrement dit, le club est «propriété» de l'Etat, le budgétisant annuellement à hauteur de plusieurs milliards de centimes par l'entremise du club amateur. Or, les «Mehiaoui et consorts» crient à la disette. Pour preuve, l'ancien sénateur, Mehiaoui, fait l'objet de poursuites judiciaires lancées à son encontre par la wilaya d'Oran, réclamant de «rendre des comptes» sur le sort des 50 millions de dinars accordés, l'année passée au club pour le sauver alors que celui-ci (le MC Oran) est resté en l'état, figé dans une gestion n'ayant aucune traçabilité. Revenant à la charge cette année, le wali hausse le ton en «exigeant» des comptes sur les «24 milliards alloués durant les 14 derniers matchs du championnat de l'année passée. Ceci étant. La SSPA/ MC Oran, est, dans toute son administration, tributaire du club amateur, ce dernier lui ayant cédé l'histoire du club, ses couleurs et son logo, étant donné qu'elle en est propriétaire malgré l'investissement de Baba et consorts. Le club est, aujourd'hui, otage de l'opacité marquant sa gestion. Sinon comment interpréter le fait qu'aucun bilan n'a, jusque-là, été établi depuis que le MC Oran s'est lancé dans l'aventure du professionnalisme' C'est d'ailleurs, la raison pour laquelle l'entreprise de transport des hydrocarbures, Hyproc, a retiré son aide annuelle des 15 milliards de centimes qu'elle accordait au club. D'un point de vue juridique, la SSPA/MCO est à dissoudre en prenant en compte sa banqueroute.


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