Le Croissant-Rouge en quête de subventions

Afin de financer et de mener à bien ses actions de solidarité, le Croissant-Rouge algérien, section d'Akbou, a recours à des quêtes auprès des particuliers, à savoir commerçants et faiseurs de bien.Cependant, ses responsables dénoncent «la sourde oreille que font les autorités à leurs innombrables demandes de subventions», d'autant plus, disent-ils, que les actions qu'ils mènent sont d'ordre strictement social. «Nous avons formulé des demandes de subventions à l'APC et à la wilaya, mais aucune réponse ne nous est parvenue», a déploré Chaouati Azedine, président de la section d'Akbou. Et de poursuivre : «Même les commerçants commencent à se lasser de nous, en nous renvoyant aux images des autres sections que la télévision diffuse.De plus, explique-t-il, nous avons une ambulance qui ne cesse de transporter des malades et sa maintenance et son entretien nécessitent une prise en charge financière.» Alors que le mois de Ramadhan est à nos portes et que le nombre de nécessiteux a considérablement augmenté, Chaouati Azedine a assuré que «les sommes et denrées collectées durant les dernières années ne seront plus à même de couvrir les dépenses du mois sacré, à savoir les restaurants de la rahma, où plus de 700 repas seront servis chaque jour, et une circoncision collective qui concernera plus de 100 enfants, dont le coût de chaque opération est de 5000 DA».A tout cela s'ajoutent, dit-il, 500 couffins du Ramadhan, qui seront distribués la veille de l'Aïd. Il a évoqué par ailleurs les formations que son bureau assure en matière de secourisme. «Nous formons chaque mois une vingtaine de secouristes en mesure d'intervenir au cas où une catastrophe, humaine ou naturelle, se produirait. Ceci nécessite des aides conséquentes», a-t-il relevé.