Algérie

Le Croissant-Rouge Algérien, "enraciné dans la mémoire nationale" Humanitaire


Le Dr. Hadj Hamou Benzeguir, président du Croissant-Rouge Algérien (CRA), a affirmé mercredi à Souk Ahras que cette organisation humanitaire est "enracinée depuis longtemps dans la mémoire collective en Algérie".
Intervenant lors d'un colloque international intitulé "la législation humanitaire internationale et la Révolution algérienne", organisé en présence des autorités locales, de Mme Valérie Petitpierre, représentante de la Croix-Rouge Internationale (Genève, Suisse), et de M. Bruce Biber, délégué de la même organisation en Algérie, le président du CRA a souligné que l'idée du CRA "ne date pas de 1956, mais remonte à 1911, à l'époque de l'occupation de la Libye par l'Italie".
Le peuple algérien avait alors manifesté, selon le Dr. Benzeguir, sa solidarité agissante envers le peuple frère libyen.
Intervenant à la veille du 55ème anniversaire du bombardement de Sakiet Sidi Youcef, le président du CRA a souligné que l'action de cette organisation avait officiellement débuté en octobre 1956, lorsqu'il s'était agi de venir en aide aux refugiés, de former des infirmiers et de prendre en charge les prisonniers de guerre.
Pour sa part, M. Bruce Biber, délégué du comité international de la Croix-Rouge International en Algérie, a rappelé, en présence également du représentant de la Croix-Rouge espagnole et d'une délégation du Croissant-Rouge Tunisien, que le héros de la résistance algérienne, l'Emir Abdelkader (1808-1883), a été le véritable fondateur, en 1837, des règles humanitaires internationales, avant la fondation par Henri Dunant, de la croix rouge internationale et la convention de Genève qui fut signée en 1864.
M. Biber dont la conférence a été attentivement suivie, notamment par des étudiants Sahraouis présents dans la salle, devait rappeler que l'Emir Abdelkader avait établi des lois et des règlements "très en avance sur son temps", pour les droits des prisonniers de guerre, en l'occurrence les soldats français de l'armée coloniale, faits prisonniers par les troupes régulières de l'Emir.
Respectant cette tradition humanitaire, le Front de libération nationale (FLN) coopérait étroitement avec la Croix-Rouge Internationale, en Tunisie, lorsque ses représentants rendaient visites aux soldats français, faits prisonniers par l'armée de libération nationale (ALN), a rappelé le même intervenant, qui a également évoqué l'aide de la Croix-Rouge Internationale aux dizaines de milliers de refugiés algériens, en Tunisie et au Maroc, ainsi que sa solidarité envers les prisonniers et les détenus algériens des camps d'internement coloniaux, en Algérie et en France.
Une expositions de photos illustrant les faits de guerre, notamment la situation des prisonniers, et le bombardement de Sakiet Sidi Youcef, le 8 février 1958, a été organisée au musée du Moudjahid, à l'occasion de cette manifestation.
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