Algérie

Le Croissant-Rouge algérien appelé à l'aide


Un important mouvement d'exode de familles touareg nigériennes vers la frontière algérienne est particulièrement remarqué ces derniers jours. La situation au Nord-Niger, caractérisée depuis plus d'une année par un état de quasi-guerre entre le Mouvement des Nigériens pour la justice (MNJ) et le pouvoir central de Niamey, est la raison qui pousse ces familles nigériennes à chercher refuge en Algérie, comme cela s'est passé dans les années 1990 lors de la première rébellion touareg.Selon Aminata Idrissa, ancienne réfugiée des années 1990 établie à Tamanrasset, « il ne se passe pas un jour sans que des familles entières arrivent à In Guezzam et à Tamanrasset, à la recherche de lieux sûrs ». A In Guezzam, ville frontalière avec le Nord-Niger, les réfugiés qui ont fui leurs villages en Aïr pour venir trouver refuge sur le sol algérien sont passés de 500 personnes il y a à peine cinq jours, à plus de 1000 jusqu'à hier.Pour l'essentiel, des femmes, des bébés, des enfants et des vieillards, ces nouveaux réfugiés « fuient les bombardements répétés de l'armée nigérienne sur les villages touareg du Nord », regrette Kouna Achahi, un Targui nigérien qui tente, avec les siens, d'organiser ces déplacements massifs à In Guezzam. A Tamanrasset, le nombre de réfugiés serait encore plus important qu'à In Guezzam, apprend-on. Ces déplacés tentent tant bien que mal de s'intégrer dans des familles nigériennes intallées depuis longtemps à Tamanrasset. « Nous en appelons au Croissant-Rouge algérien pour nous aider, comme il l'a fait dans les années 1990. Les autorités algériennes nous accueillent avec égards à la frontière, nous fournissant de l'eau, mais il nous faut vraiment de l'aide », alerte Kouna Achahi. La cinquantaine, Aminata Idrissa est l'une de ces anciens réfugiés restés à Tamanrasset. Elle accueille chez elle deux familles de réfugiés, tandis que d'autres Nigériens en reçoivent jusqu'à trois ou quatre. Avec d'autres femmes touareg nigériennes, Aminata tente de s'organiser en collectif de femmes pour gérer au mieux cet important mouvement d'exode, « en attendant qu'une assistance nous soit portée le plus tôt possible, car la situation risque d'empirer chez nous au Nord-Niger, et avec elle de plus importants exodes encore ! ».
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