Algérie

Le crime de Courbet revient à la barre



L'affaire du cambriolage d'une villa à Courbet qui a mal tourné, avec le meurtre de son gardien, est revenue hier à la barre. Le dossier a dû être rouvert par le tribunal criminel d'Oran pour réexaminer, à titre exclusif, le cas de l'un des membres de la bande ayant perpétré ce crime, après que la Cour suprême ait jugé recevable le pourvoi en cassation formulé par celui-ci pour un point de droit relevé lors du procès du 14 février 2009. Procès lors duquel ce mis en cause avait été condamné à 12 ans de réclusion, soit la sentence la moins sévère par rapport à ses 6 acolytes, qui avaient écopé de peines entre 15 ans et la perpétuité.

C'est avec une spontanéité inouïe que l'accusé a reconnu, hier à la barre, les faits retenus contre lui. Il a notamment avoué avoir paticipé à la planification du vol par effraction de la résidence, dont le propriétaire était alors en Espagne, d'avoir transporté tout le gang ainsi que butin dans sa Renault Express et d'avoir déposé le coffre-fort dans son garage, où il a été défoncé au moyen d'une meule pour en extraire l'argent avant d'en jeter la carcasse au lieu-dit le «Rocher». En revanche, pour l'assassinat du gardien de la villa, cet accusé n'y était pour rien. Il n'en a pris connaissance qu'après coup. Le crime remonte à la nuit du 19 mai 2008. Alertés, les éléments du Commissariat du 3eme se déplacèrent sur les lieux signalés, la villa cambriolée, où ils constatèrent le cadavre du concierge, un septuagénaire, enveloppé dans un matelas de laine. La mort fut donnée, selon l'autopsie, par étranglement à mains nues. Le corps frêle et efflanqué du vieil homme portait en outre, plusieurs cicatrises et meurtrissures avec des tâches bleuâtres dans divers endroits, surtout une plaie assez profonde à la nuque. Les cambrioleurs avaient emporté un gros coffre-fort contenant 600 millions de centimes et un lot de bijoux, ainsi que des objets domestiques précieux. Mobile du crime élucidé et circonstances de l'acte criminel déterminés, restait à savoir comment cette opération fut planifiée et surtout, quelle était la source qui a livré les renseignements nécessaires à l'accomplissement de l'acte (le plan de la maison, lieux où l'argent et le coffre-fort étaient cachés, l'information sur l'absence du maître des lieux…). L'indicateur, ou plutôt l'indicatrice, puisqu'il s'agit d'une femme, ne tardera pas à être connue et arrêtée.

Elle n'était autre que la belle-fille du propriétaire de la villa, qui sera d'ailleurs jugée et condamnée, le 14 février 2009. Le procureur général a requis la confirmation du premier verdict, à savoir 12 ans de réclusion, contre l'accusé rejugé hier. Finalement, celui-ci a été reconnu coupable et condamné à 9 ans de détention après avoir bénéficié des circonstances atténuantes.




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