Algérie

Le cri de l'association d'El Tarf



Pour marquer la journée mondiale sur les zones humides, placée cette année sous le thème « D'amont en aval » et pour marquer l'importance de la gestion des bassins hydrographiques auxquels sont reliées les zones humides, il y a eu des manifestations un peu partout dans le pays. Les pouvoirs publics, avec à leur tête les services forestiers qui gèrent la convention de Ramsar, des associations, des scolaires, des universitaires, très souvent tous ensemble. Actions pour la connaissance et sensibilisation du public sur les zones humides et leurs nombreux avantages, sorties pédagogiques, expositions, conférences etc' A El Tarf, le président de l'association de l'environnement, Bachir Ameur, a préféré adresser un télégramme au président de la République pour l'informer de la situation sur le terrain. Situation parfaitement connue des autorités locales, souligne-t-il et des administrations en charge de la protection de l'environnement et des milieux naturels. L'exploitation des zones humides de la région par des privés pour les besoins de la pêche, notamment les lacs Mellah, Oubeira et Tonga, cause des désastres sans pareil. Les filets placés par l'exploitant privé, détenteur depuis 2005 d'une concession de 25 ans, continuent de faire des ravages.Les canards en nombre considérable et des loutres, les dernières encore signalées, sont prises dans les pièges, les nasses et leur prolongement en barrages et meurent noyés. L'utilisation d'engins à moteur n'est pas conforme aux prescriptions du cahier des charges et provoque des dégâts dans la végétation aquatique, qui est la source d'alimentation principale de la faune aquatique et qui sert aussi d'abri pour la nidification qui débute dans quelques jours. Le président de l'association, s'appuie encore sur le thème de la journée mondiale pour dénoncer les travaux entrepris par l'exploitant sur les cours d'eau et chenaux reliés aux lacs. ls ont fait l'objet de travaux interdits par le cahier des charges et mis à nu les berges des oueds en les saccageant, cela au motif que ces voies de déplacement devaient être approfondies par des travaux de drainage et de dragage pour faciliter le passage aux poissons. Travaux qui ne sont pas de son ressort et doivent faire l'objet d'une étude préalable. L'administration n'ayant pas, en fait, le moindre bilan de cette exploitation pour des raisons qui restent à connaître, le président de l'association demande au président de la République de désigner une commission d'experts indépendants pour faire le point sur l'utilisation de ces zones humides classées Ramsar et zones intégrales du parc national d'El Kala.


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