Algérie

Le cri de détresse des habitants de Tardam



Le cri de détresse des habitants de Tardam
Les habitants du village de Tardam, à une quinzaine de kilomètres au nord de la commune de Toudja (Béjaïa), ne sont pas prêts d'oublier le cauchemar de cette nuit de l'hiver de la saison 2011-2012 où un glissement de terrain a affecté leurs habitations qui menacent de s'effondrer. Aujourd'hui, à la veille de la même période hivernale, la panique s'empare de nouveau de ces villageois. Les séquelles de cet éboulement sont toujours vivaces. De plafonds fissurés, des murs lézardés, des affaissements de terrain... des stigmates qui hantent encore les esprits des habitants de ce hameau perché sur les monts de Toudja. Après avoir alerté les autorités locales, les représentants des habitants ont pu faire intervenir une équipe du CTC-Est, qui a effectué une étude géotechnique sur le site dont le constat consigné dans son rapport est sans appel. Les investigations ont révélé que "les désordres sont créés suite à la combinaison de plusieurs facteurs qui sont d'ordre hydrologique, hydrogéologique, géomorphologique, géotechnique et humain". Le rapport du CTC souligne, entre autres, "l'absence de dispositif de drainage, le phénomène de déboisement du site, les infiltrations et ruissellements diffus des eaux pluviales, présence de sources d'eau en amont et infiltration des eaux pluviales conduisant à un lessivage des particules et favorisant les phénomènes d'altération et d'érosion, la nature argileuse des terrains et leurs sensibilités, la sismicité de la région qui contribue à la déstabilisation du versant...". À noter que l'étude du CTC a scindé le village en deux zones, l'une classée rouge et l'autre orange, sous réserve que "cette dernière pourrait acquérir les mêmes caractéristiques géotechniques de la zone rouge avec le temps". Les réserves plaident pour l'amélioration et la stabilité du site. Elles préconisent la réalisation des réseaux d'évacuation des eaux usées et pluviales, le captage de toutes les eaux de surface en vue de les canaliser dans un fossé bétonné ou busé à partir de l'amont jusqu'à l'aval, la création de banquettes le long du versant... À défaut de toutes ces mesures préconisées, le CTC propose la délocalisation pure et simple du village de Tardam. C'est l'avis d'ailleurs du maire de Toudja, M. Meddour Mohand Améziane. "Nous avons déjà sollicité l'intervention des autorités compétentes en vue de prendre en charge la mise en ?uvre des recommandations établies par le CTC-Est. Car cela exige des moyens énormes dont ne dispose pas notre commune", nous a-t-il affirmé.K. O.




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