À Boumerdès, la situation de pénurie de l’insuline commence à inquiéter les milliers de malades diabétiques. “On nous donne des quotas au compte-gouttes”, explique un pharmacien de la ville de Boumerdès qui précise que ce problème d’approvisionnement dure depuis plusieurs mois. De nombreuses autres officines pharmaceutiques que nous avons visitées aussi bien à Réghaïa, Rouiba et Boumerdès nous ont confirmé l’existence de cette pénurie. Si chez certains pharmaciens la pénurie touche quelques types d’insulines, à savoir la NPH et l’insudal (Basal) chez d’autres, la rupture est totale. “Mais c’est surtout les insulines dites intermédiaires qui manquent le plus aussi dans les marques étrangères que celles produites par Saidal”, affirme Mohamed Mokri, président de l’Association des diabétiques de Boumerdès, harcelé ces derniers jours par des dizaines de malades complètement désemparés, venus de tous les coins de la wilaya. “J’ai cherché partout, mais je n’arrive pas à trouver mon insuline, aidez-moi à trouver un flacon s’il vous plaît !” lance une jeune fille désarçonnée à l’adresse du président de l’Association des diabétiques.
M. Yahi Tahar, président du Syndicat national algérien des pharmaciens (Snapo) a qualifié cette situation de dramatique. Pour lui, cette situation confirme davantage qu’“il y a un grave problème dans l’approvisionnement du marché du médicament”. Notre interlocuteur ajoute que les pharmacies enregistrent chaque mois des ruptures dans certains médicaments. “S’agissant des médicaments pour les maladies chroniques, comme l’insuline, la situation est très grave”, soutient M. Yahi qui nous apprend que de nombreux malades pauvres étaient contraints d’acheter des stylos insuline (Pencil) qui coûtent 2 millions de centimes.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 23/09/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Madjid T.
Source : www.liberte-algerie.com