Le cri d'alarme des pharmaciens à Mostaganem

La rencontre, tenue à  l'hôtel Mountazah, a réuni pas moins de 45 wilayas. Après avoir souligné que le marché du médicament était approvisionné à  hauteur de 70% grâce à  l'importation, le secrétaire général du Snapo a également indiqué que la facture s'élevait à  environ 1,5 milliard d'euros. Il soulignera que l'activité des pharmaciens avait périclité durant ces dernières années, ce qui aurait incité la plupart à  revoir leurs marges bénéficiaires. Cette situation serait, selon le conférencier, responsable des perturbations enregistrées dernièrement sur le marché, où on aura noté l'absence de plusieurs médicaments indispensables aux malades chroniques. Il attribue cette situation à  la perte de change enregistrée par la monnaie nationale ainsi que par l'application, depuis 12 ans, d'une marge bénéficiaire de seulement 20 au lieu des 30% en vigueur jusqu'à la promulgation des textes de 1998. L'orateur dira également que l'érosion du marché du médicament est en partie responsable de la faiblesse de la production nationale, car, selon ses dires, elle n'encourage pas l'investissement dans l'industrie pharmaceutique. Dans leur résolution, les participants appelleront les pouvoirs publics à  densifier les contrôles aux frontières, à  s'impliquer davantage dans la distribution et à  réajuster la nomenclature des médicaments en portant la liste à  715 molécules au lieu des 315 actuellement en vigueur. Il dira également que le recours aux médicaments génériques devrait àªtre encouragé grâce à  une bonne concertation entre les professionnels de la filière, dont le syndicat des pharmaciens d'officines qui regrouperait environ 4000 adhérents sur plus de 7000 professionnels que compte la corporation.