Le wali de Annaba Tewfik Mezhoud a effectué dernièrement, une visite de travail et d'inspection dans la commune de Seraïdi et plusieurs de ses localités montagneuses ou en bordure de mer.Le thème principal de ce périple wilayal auquel ont participé des directeurs membres de l'exécutif paraissait être l'établissement d'un récapitulatif des problèmes rencontrés par les habitants depuis trente années. Nombreux sont ceux restés à ce jour sans solution. La tournée a démarré avec une prise de contact avec les habitants et par les jeunes du centre des loisirs de la localité. Le wali s'est réjoui de l'accueil qui lui a été fait par la population. Au centre des aspirations de celle-ci, le logement rural et l'amélioration de leurs conditions de vie. Cette situation est un phénomène qui crée l'insomnie aux responsables locaux. Les doléances avancées par les habitants de ces contrées au fin fond de l'Edough sont à même de permettre aux différents acteurs de mieux jouer leur rôle. Bon nombre de ces habitants, ont rappelé les évènements de triste mémoire de la décennie noire où des pertes en vies humaines avaient été enregistrées suite à des incursions terroristes.
Dégradations des biens publiques également avec les incendies des équipements de plusieurs sociétés publiques. Pour le P/APC de Seraïdi, l'heure est aujourd'hui à la cohabitation pacifique avec les visiteurs. Ces derniers profitent du téléphérique aujourd'hui en panne. Tout comme à Seraïdi, d'autres localités ont fait l'objet d'une inspection sur la composition, le fonctionnement et le rôle des comités locaux. D'autres questions de développement ont été abordées. Telle que la matérialisation des projets de construction de 22 hôtels à Seraïdi ou aux abords de la grande bleue, l'habitat rural, l'électrification, l'adduction d'eau des localités, la réfection des pistes de desserte, le chômage des jeunes et l'éducation. Selon le wali, à travers les projets et programmes ambitieux de développement de la commune, les conditions de vie et de travail des «djebalias - montagnards» vont progressivement s'améliorer.
Il a sollicité le soutien et l'accompagnement des populations pour la concrétisation des objectifs de développement. Le wali a ponctué sa visite par des instructions exprimées à l'adresse de tous les membres du conseil exécutif de la wilaya. Ces derniers sont chargés de créer des lignes budgétaires pour faire fonctionner les comités de gestion des localités et établir hebdomadairement des rapports sur la situation de celles-ci. A Seraïdi il est prévu la création de zones d'aménagement et la construction de centaines de logements au profit des rescapés de la décennie noire. L'on a cité le cas de plusieurs localités dans la commune de Seraïdi. Elles sont restées loin de toute pollution. La situation d'insécurité qui prévalait durant la décennie noire et qui se poursuit toujours à ce jour a permis de maintenir le site en l'état. Implanté bien avant le début de la colonisation à 600 mètres de hauteur par rapport à Annaba, le village que l'on nomme «capitale de l'Edough» reste un atout majeur du tourisme local Ce qui n'est malheureusement pas le cas à ce jour.
L'insuffisance des sites d'hébergement et de restauration, l'absence de transport en commun à l'heure du grand rush des estivants, le désintéressement des agences de tourisme sur ce que d'aucun des paysagistes étrangers qualifient de site paradisiaque, ont fait de Seraïdi, une commune livrée à l'abandon. Tout autant, d'ailleurs, que la plage Oued-Bakrat, Djenane El Bey, sont, à ce jour, les plages les plus prisées de la corniche annabie avec les hauteurs de Bouzizi. Il reste que Seraïdi et ses localités côtières n'attirent pas seulement les amoureux de la nature et des eaux couleurs émeraude, il attirait, du moins jusqu'au début des années 1990, les sportifs nationaux et étrangers de toutes les régions d'Algérie et du monde. Le Centre Régional d'Education Physique et Sportif (CREPS) avait permis l'évolution des capacités athlétiques des athlètes des deux sexes.
C'est pourquoi, ces derniers sont nombreux à regretter l'absence de matérialisation des engagements de réhabilitation exprimés. Ces derniers avaient promis la réouverture du CREPS au courant de l'été 2018. De l'eau a coulé sous les ponts avec pour satisfaction la remise en état de 80% des infrastructures sportives. L'équipement, quant à lui, est commandé. Il pourrait être livré dans les prochaines semaines. C'est sur quoi, veille le wali Tewfik Mezhoud qui a fait de l'ouverture du CREPS de Séraïdi, une de ses priorités. D'ailleurs, il lui a accordé 170 millions DA au titre d'enveloppe financière pour l'acquisition de ces équipements.
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Posté Le : 13/03/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Djabali
Source : www.lnr-dz.com