Algérie

Le créneau de l'exportation ne fait pas l'objet d'engouement



Selon les résultats préliminaires du premier recensement économique (RE) effectué en Algérie, l'année dernière, par l'Office national des statistiques, en plus des grands groupes industries de l'agroalimentaire, 23 555 PME opèrent dans le secteur susmentionné, mais rares sont celles qui ont su pénétrer les marchés extérieurs. Le gros de la troupe se limitant à satisfaire le marché local. En réalité et comme nous l'ont fait remarquer, des participants au programme des 3es Rencontres agroalimentaires méditerranéennes qui se sont tenues dernièrement en marge du salon Djazagro, les potentialités à l'export chez la majorité de nos entreprises versées dans l'industrie agroalimentaire sont nulles. Et quand bien même certaines entreprises ont décidé de mettre à niveau leurs équipements en vue d'améliorer la qualité de leur production, cela reste insuffisant devant les nouvelles conditions et normes à respecter pour exporter vers l'espace européen. Les grands axes de ces dernières (ndlr : les nouvelles conditions) ont été présentés dans une conférence organisée lors des 3es Rencontres comme cité ci-dessus. Certes, elles restent draconiennes mais pas insurmontables. Il faut, avant tout, que le produit destiné à l'exportation soit de très bonne qualité et réponde aux normes internationales. Deux exigences auxquelles les grands noms de l'industrie agroalimentaire algérienne n'ont jamais constitué un obstacle. On peut citer en exemple : les groupes Benamor, Cevital et Sim ainsi que les entreprises Hamoud Boualem et Ifri qui ont tous réussi à s'imposer sur le marché européen de la consommation et continuent à se placer à l'international. Toujours dans cet ordre d'idées, il faut également souligner que de nombreuses entreprises privées ont fait un effort particulier pour exporter, car motivées par leur stratégie de développement. Mais pour des raisons indépendantes de leur volonté leurs projets ne se sont jamais concrétisés, notamment pour avoir leur place sur le marché européen de l'agroalimentaire. Par contre, quelques-unes sont arrivées à écouler leur produit dans des pays de l'Afrique de l'Ouest et d'autres à effectuer des exportations vers des pays arabes dans le cadre de la zone arabe de libre-échange. Pour tout dire, ce faible nombre d'entreprises qui ont jusqu'ici réussi à exporter de manière continue, car il en existe celles qui opèrent occasionnellement, traduit bien la faiblesse de nos entreprises à se frayer une place à l'extérieur ou en d'autres termes elles n'ont pas acquis le dynamisme nécessaire pour exporter vers d'autres pays. C'est là aussi la preuve que notre industrie agroalimentaire a dans l'ensemble très faiblement évolué. On peut même dire qu'elle se complaît dans la stagnation, puisque beaucoup de patron d'entreprises ne s'embarrassent pas de clamer à tout bout de champ leur désintéressement de l'exportation, car préférant s'en tenir au marché interne qui, selon eux, est plus captif que des opérations d'exportation «avec tout le corollaire d'exigences pour rendre possible des expéditions» arguent-ils souvent. Des exigences qui viennent d'être assouplies par le truchement d'une série de mesures qui, faut-il le reconnaître, n'ont pas changé l'avis de nombreux opérateurs, pis encore certains ne cachent pas que la démarche de se placer à l'international ne les intéresse nullement. Une prise de position adoptée par des centaines d'opérateurs dans l'agroalimentaire, ce qui revient à dire que les exportations hors hydrocarbures ne sont pas à la veille une ascension en termes de volume. Il va falloir donc convaincre tous les opérateurs encore sceptiques sur l'idée de l'exportation de leur produit.
Z. A.




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