Algérie

Le crédit RFIG pose déjà des problèmes aux agriculteurs



20.000 demandes sans réponse Depuis l’annonce de l’élargissement du crédit RFIG aux agriculteurs céréaliers, il y a une semaine de cela, environ 20.000 demandes ont été déposées auprès des banques sans pour autant avoir de réponse. C’est ce qu’a indiqué hier le prési-dent de l’Union nationale des pay-sans algériens. Interrogé, Mohamed Alioui, déplore en tout cas «les nombreuses entraves pour l’accession à ce crédit sans intérêt». «Le problème est que les banques exigent du demandeur l’acte de propriété du terrain. Or, nous savons tous que la majorité des fellahs n’en possèdent pas», dira-t-il. En tout cas, pas pour ce qui est des actes de propriété individuels au moment où des agriculteurs sont généralement réunis au sein d’exploitations collectives. Interrogé sur les régions qui connaissent ces blocages, le même interlocuteur parle des wilayas steppiques où il y a une grande présence d’éleveurs qui ne peuvent en aucun cas présenter d’actes de propriété. Il pose également le problème des impôts qui date de la décennie noire. Selon lui, «il faut absolument trouver des solutions à ces impôts qui se sont accumulés depuis des années car, sans cela, les agriculteurs ne peuvent accéder à ce crédit RFIG». Et de préciser que, «depuis l’annonce de l’élargissement de ce crédit, environ 20.000 demandes ont été déposées auprès des banques mais aucun sou n’est accordé à ce jour». Annoncée en grande pompe, il y a une semaine, les espoirs suscités par la nouvelle commencent à s’estomper. Pour le ministère de l’Agriculteur, il s’agit surtout de sauver l’année agricole. Le rendement de la céréaliculture de l’année 2007-2008 a baissé de la moitié, passant de 40 à 20 millions de quintaux seulement. Un train de mesures qui s’ajoute à d’autres. Il s’agit de la détaxation des engrais et produits phytosanitaires exonérés de la TVA en application des dispositions de la loi de Finances complémentaire de 2008. De même que l’activité de céréaliculture qui est également exonérée d’impôts. Tahar A.O.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)