Algérie

Le crédit d'exploitation pour inciter les microentreprises



De nombreux jeunes sont intéressés par la création de microentreprises dans la wilaya de Aïn Témouchent, pour peu que des facilités leur sont accordées.Si l'on compare le nombre de dossiers déposés au cours des neuf derniers mois de cette année par rapport à la même période de l'année écoulée, on s'aperçoit qu'effectivement l'engouement est réel.
Selon Djamed Bensegheir, directeur de l'antenne locale de l'Agence nationale d'appui et de développement de l'entrepreneuriat (Anade) de la wilaya de Aïn Témouchent, pas moins de 300 dossiers de demandes de création de microentreprises ont été déposés auprès de ses services à travers les daïras de Aïn Témouchent, Beni Saf et Hammam Bou-Hadjar depuis le début de cette année jusqu'au 30 septembre contre 130 dossiers seulement au cours de la même période de l'année 2020.
"Sauf qu'il faut gérer tout cela rationnellement, selon les besoins exprimés par la société, sachant que tout un travail de coordination est mené par nos services auprès des municipalités, avec l'implication de la société civile dans sa diversité, pour répondre aux besoins en termes d'activités en veillant de ne pas créer une saturation dont personne ne profitera et ce, notamment après la levée de gel de certaines activités dont les boulangeries, salons de coiffure (hommes et femmes), boucheries, cafétérias ainsi que les activités liées à l'agriculture", a indiqué le premier responsable de l'Anade.
Djamel Bensegheir nous apprend en outre que les pouvoirs publics viennent d'opter pour une nouvelle approche devant permettre d'envisager une économie bâtie sur les microentreprises en mesure de contribuer à la relance économique.
En effet, en plus de l'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour les promoteurs du régime réel, il s'agit d'une autre nouveauté, celle d'accorder un crédit d'exploitation plafonné à 10 millions de dinars au profit des entreprises qui ont gardé leur équipement pour leur permettre de relancer leurs activités, notamment celles font face à des difficultés financières avec une absence de fonds devant leur permettre de payer par exemple le cautionnement exigé au titre d'une garantie lors d'une soumission d'un projet dans le cadre des marchés publics des secteurs, hydraulique, bâtiment, travaux agricoles et forestiers.... Le remboursement du crédit d'exploitation se fera selon un tableau d'amortissement.
Cependant, ce crédit non rémunéré supplémentaire est accordé à l'entreprise sous certaines conditions. Il s'agit de celle qui trouve dans un état de déficit ou d'absence de liquidités, que l'activité existe au moment du dépôt de la demande, que le matériel principal doit exister, que l'entreprise ne soit pas dédommagée par le fonds de garantie des risques de crédits.
Parmi les cas bénéficiant de crédit d'exploitation qui peuvent se présenter, l'on citera les microentreprises faisant face à une insuffisance ou absence de liquidité pour l'acquisition des matières premières en rapport avec l'activité, pour l'acquisition de l'aliment de bétail, de semences et engrais, pour réparer une panne survenue au niveau des équipements, pour acquisition de pièces de rechange et accessoires nécessaires pour l'exercice de l'activité.
Les microentreprises en difficulté sont également celles qui après la cessation de leur activité ont été indemnisées par les compagnies.
Enfin, afin de bénéficier du refinancement, les microentreprises en difficulté doivent présenter une étude technico-économique réalisée par un expert qualifié sur la rentabilité de l'investissement à refinancer, avec l'accomplissement de toutes les mesures juridiques et exécutives en vue de la récupération du crédit.

M. LARADJ


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