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Le crédit à la consommation de retour IL SERA LIMITE À LA PRODUCTION NATIONALE



Le crédit à la consommation de retour                                    IL SERA LIMITE À LA PRODUCTION NATIONALE
Le retour des crédits à la consommation, une bonne nouvelle pour ce début de l'année
Le ministre des Finances estime que l'économie algérienne risque d'être «sérieusement touchée» si la crise européenne persiste.
Pour booster la production nationale, il est fort probable que le gouvernement rétablisse le crédit à la consommation supprimé depuis 2009. C'est en tout cas ce qu'a laissé entendre le ministre des Finances, Karim Djoudi, en intervenant hier, sur les ondes de la radio Chaîne III. «Il pourrait y avoir un retour des crédits à la consommation pour l'achat de produits fabriqués en Algérie», a déclaré le grand argentier du pays. Il a ajouté que «les crédits bancaires, notamment pour l'acquisition de voitures, pourraient être rétablis avec la concrétisation des projets de montage de voitures avec les constructeurs Renault et Volkswagen». Il est évident que ce volet touchera l'automobile lorsque l'usine de montage sera installée en Algérie, ce qui n'est pas le cas pour le moment.
Plusieurs constructions ont exprimé cette volonté de créer des usines de montage en Algérie mais cela reste toujours à l'état de projet. Ce faisant, le crédit automobile n'a pas fait que du bien pour les ménages algériens et pour l'Etat. Les ménages ont été endettés, ce qui n'est pas bien sur le plan social. «Les importations de voitures ont profité aux constructeurs étrangers qui ont augmenté de ce fait leur production, accentuant l'endettement des ménages», a justifié M.Djoudi. Ensuite, il y a eu une extrême saturation du réseau routier. Il n' y a qu'à voir les énormes embouteillages qui marquent chaque matin nos routes. La déclaration de Karim Djoudi ne fera évidemment qu'encourager la production nationale sérieusement malmenée depuis ces dernières années, notamment par les produits bon marché importé de Chine et d'autres pays asiatiques. De nombreuses entreprises nationales ont dû mettre la clé sous le paillasson en raison de cette anarchie dans le marché et du manque de soutien de la part du gouvernement.
D'autre part, le ministre des Finances a expliqué que le crédit à la consommation ne s'est jamais arrêté. Il en veut pour exemple d'ailleurs, les décisions du gouvernement qui ont consisté à réorienter ces crédits vers l'acquisition de logements. Par ailleurs, interpellé sur la question de la dévaluation du dinar, le ministre des Finances a souligné qu'il y a eu plutôt une dépréciation de la monnaie précisant et insistant que cette prérogative revient exclusivement à la Banque d'Algérie. «La gestion du taux de change relève exclusivement de la Banque d'Algérie...et la fixation du taux de change dépend de la Banque d'Algérie qui est indépendante du ministère des Finances et du gouvernement». M.Djoudi a expliqué aussi que le constat sur l'appréciation ou la dépréciation d'une monnaie par rapport à une autre doit se faire sur une période allant de six mois à une année. Il donnera comme exemple l'appréciation de 2% du dinar face au dollar en 2011, et une dépréciation de 3% par rapport à l'euro qui est resté apprécié face au dollar, cette année aussi. Le cours du dinar par rapport à ces deux monnaies, est resté presque le même durant la période allant du 31 décembre 2011 au 20 janvier 2012, à l'exception d'une légère dépréciation face au dollar, a-t-il encore précisé.
Il a en outre récusé la «dépréciation» avancée par des experts économiques algériens comme un moyen de freiner les importations. En tant que membre du Fonds monétaire international (FMI) ce moyen, interdit par l'institution, ne peut être utilisé pour freiner ses importations.
Un contrôle est effectué chaque année par le FMI pour s'assurer que les Etats membres n'ont pas utilisé cette option pour freiner leurs importations, a indiqué le ministre. Sur le plan macroéconomique Djoudi a exprimé le risque de voir l'économie algérienne «sérieusement touchée», si la crise de la dette euro persistait durant les quatre prochaines années. Si elle dure, dit-il, elle va se traduire par une baisse de la demande interne européenne notamment énergétique, dont l'effet immédiat sera un recul des prix du pétrole.
Le ministre a indiqué que l'économie algérienne a terminé l'année avec une croissance globale de plus de 3% et une croissance de 7% hors hydrocarbures.


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