Algérie

Le crack et les NSP envahissent Oran



Le crack et les NSP envahissent Oran
Les narcotrafiquants jaugent le marché local en procédant à de petites introductions de crack et de NSP, le temps que l'addiction prenne racine.Les révélations à Liberté d'un médecin spécialisé dans la lutte contre la toxicomanie et l'addiction aux drogues dures telles que le crack et les NSP (nouvelles substances psychoactives) dans la wilaya d'Oran donnent froid dans le dos. "La cocaïne base, qui circule sous l'appellation crack, est un dérivé du chlorhydrate de cocaïne qui permet une cristallisation de la poudre destinée à être fumée et plus rarement injectée", affirme notre interlocuteur. Ainsi, même si la consommation de cette substance dévastatrice est en forte croissance, il n'en demeure pas moins que la tendance est plutôt à l'augmentation des quantités de cocaïne saisies. Dans ce contexte, 262 kg de cocaïne ont été saisis entre 2014 et 2016 (dont 112 à Oran).Le crack et les NSP sont introduits à Oran par des réseaux de narcotrafic en provenance notamment des pays d'Afrique de l'Est et de l'Ouest. "Les saisies opérées par nos services concernant le crack et les NSP sont inquiétantes, puisque nous sommes arrivés à la conclusion que des groupes de personnes originaires d'Afrique orientale et occidentale agissent de concert avec des réseaux locaux constitués à Oran pour écouler ces produits hallucinogènes particulièrement dangereux", confie un commissaire principal de police. Il confirme que les narcotrafiquants jaugent le marché local en procédant à de petites introductions de crack et de NSP, le temps que l'addiction prenne racine et que le réseau de trafic s'organise avant de créer un marché dédié à ces deux drogues. On ose à peine évoquer le nom de ces expédients tant la gravité de l'affaire est sérieusement appréhendée par les services de sécurité qui redoutent une explosion de leur consommation. "Les effets du crack et des NSP sont beaucoup plus puissants, et leurs apparitions sont plus rapides, un état de fait qui conduit les usagers à une multiplication de prises, donc à un usage important et à un trafic croissant", affirme-t-on par ailleurs. En 2015, 18 Africains ont été arrêtés par les services de sécurité pour trafic de crack et de NSP, alors que 7 autres immigrants clandestins (Nigérians et Ghanéens) ont été également arrêtés en 2016 pour commercialisation illicite de ces produits nocifs, selon notre source. Toutefois, on reste muets sur l'origine des couches sociales qui s'adonnent à l'usage du crack et des NSP. "Les consommateurs qui sont généralement concernés par la consommation du crack et des NSP fréquentent assidûment les espaces festifs comme les boîtes de nuit", explique le médecin spécialiste en toxicomanie. Il tire la sonnette d'alarme en insistant lourdement sur le fait que la wilaya d'Oran, où transite le gros du trafic de la résine de cannabis et des comprimés psychotropes (200 000 saisis en 2015), ne pouvait être épargnée par le narcotrafic des drogues dures du crack et des NSP. D'où l'hospitalisation développée des toxicomanes dont des femmes qui affluent vers le centre de lutte contre la toxicomanie relevant de l'hôpital psychiatrique de Sidi Chahmi et des deux centres intermédiaires de désintoxication situés à Hay Akid-Lotfi et à Yaghmouracen, souligne-t-on de même source. K. REGUIEG-ISSAAD




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