Le Cr'doc maintenu pour les importationsDu sable dans les containers ...

Mesure - Du sable a été découvert dans des containers entrés en Algérie après une opération d'importation estimée à plusieurs milliards...S'il est une espèce d'opérateur qui infeste le marché économique algérien, ce sont les «tricheurs et les fraudeurs». Et notamment dans l'utilisation du crédit documentaire instauré en 2009 pour la réduction des importations...
Ainsi, une opération récente menée par un opérateur utilisant deux entreprises pour une opération d'importation s'est soldée par une prise «déroutante» pour les services des douanes. Lors de la fouille du container au port d'Alger, les douaniers ont trouvé du... sable. Pour le Premier ministre, qui en faisait état lors de son intervention à l'issue de cette tripartite : «C'est inacceptable !». «Nous ne sommes pas pour les interdits, mais nous nous devons de rester ferme face à ce genre de pratiques», a-t-il insisté.
Ainsi et concernant l'instauration de cette mesure (le crédit documentaire), les choses devraient rester en l'état, et ce, malgré le tollé qu'elle avait soulevé lors de son instauration en 2009, et notamment de la part du patronat. En effet, ce dernier s'était, dès son entrée en vigueur, insurgé contre cette mesure que les autorités considèrent comme «une mesure immuable pour le contrôle du commerce extérieur». Des rumeurs circulaient dans le microcosme des importateurs sur la suppression de cette loi. Finalement, il n'en est rien. Et c'est le Premier ministre qui a tenu à en faire état, excluant toute remise en cause de cette mesure (crédoc). Cependant il s'est montré rassurant sur un éventuel allégement de ce mode de paiement des importations. «On ne remettra jamais on cause le crédoc, mais on l'allégera», indique le premier responsable de l'Exécutif promettant plus de souplesse. «On veillera à mieux contrôler nos importations», avertit Abdelmalek Sellal. Pour le Premier ministre, «il n'est pas question d'importer n'importe quoi en Algérie ou que certains (opérateurs) trichent dans leurs opérations d'importation de biens». «Nous n'interdirons rien aux Algériens, mais nous contrôlerons sévèrement nos importations», promet le successeur d'Ahmed Ouyahia qui a imposé le crédoc aux importateurs. Sur le registre du contrôle, des résultats importants ont été enregistrés, notamment en débusquant les importateurs véreux qui pratiquent la surfacturation dans le but d'effectuer des transferts de devises vers l'étranger. A ce propos, plus de 16 000 sociétés d'importation ont été radiées de l'activité pour différentes infractions.