Algérie

Le CPEJ réservé au secteur économique



Le CPEJ réservé au secteur économique
Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Benmeradi, a longuement abordé, hier, lors d'une rencontre-bilan avec les directeurs de l'emploi des wilayas, au siège de son département, le nouveau dispositif « Contrat de premier emploi jeune » (CPEJ) en remplacement du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP). A ce propos, il a précisé que ce dispositif est exclusivement réservé au secteur économique, privé et public. En clair, l'administration en est exclue. Dans ce dispositif, il s'agira d'unifier les contrats d'insertion et du travail aidé dans un seul contrat, rémunéré sur la base du salaire de poste avec une couverture sociale étendue. « Dans ce nouveau dispositif, la cotisation pour la sécurité sociale est plus importante que dans le DAIP. Elle sera de 18% sur le salaire national minimum garanti au lieu de 7% de la part des pouvoirs publics et de 8% de la part des bénéficiaires au lieu de 2% », a-t-il souligné. Pour ce qui est du salaire, l'Etat continuera à apporter une contribution directe selon le niveau de qualification, alors que l'employeur versera le salaire de poste. Il s'agira, en fait, d'une avance de la part des employeurs et sera considérée, par les pouvoirs publics, comme un crédit fiscal. « Un crédit d'impôt, en fait, déductible de l'impôt sur le bénéfice des sociétés (IBS) à hauteur du différentiel entre la contribution directe et le salaire de poste versé par l'employeur », a-t-il précisé, annonçant l'application de ce dispositif, « si le Premier ministre est d'accord », à partir du mois prochain. Ce changement de dispositif a été décidé suite aux contestations relatives à la précarité du DAIP et la couverture médiocre de la sécurité sociale. « Il faut savoir aussi que le nouveau dispositif n'a pas d'effet rétroactif ». Parallèlement à ces mesures, il a été décidé également un assouplissement des procédures dans le cadre de l'intermédiation sur le marché de l'emploi, pour réduire, notamment les délais de réponse de l'Agence nationale de l'emploi (Anem) d'un délai maximum de 21 jours à un maximum de 72 heures ainsi que l'allongement du délai de renouvellement et de pointage physique pour la réinscription de 3 à 6 mois. Le secteur économique reste le vecteur privilégié par les pouvoirs publics pour la création d'emplois. Selon des estimations d'une analyse de marché de l'emploi, le secteur privé constitue le principal pourvoyeur d'emplois avec 58,8% de l'emploi total en 2013 où plus de 675.000 postes ont été générés. En outre, 71% des placements réalisés par l'Anem ont été opérés dans le secteur privé. « Sauf que dans certaines régions comme Annaba, le secteur économique ne fait plus les choses comme il se doit. L'industrie notamment implantée au c?ur d'Annaba, ne génère plus des postes d'emploi comme avant. Et même les secteurs porteurs, comme celui du bâtiment, n'attirent pas vraiment les jeunes à cause, d'une part, du manque de formation dans certains métiers, et, d'autre part, les salaires proposés ne sont consistants », révèle Kamel Benalouache, directeur de l'emploi d'Annaba. Mais les choses ont tendance à évoluer, selon les directeurs d'emploi des wilayas de Batna, Tébessa et Oum El Bouaghi. « Nous essayons de faire participer les jeunes au développement local via la création d'entreprises grâce à notre programme d'orientation et d'accompagnement. Et les jeunes sont de plus en plus réceptifs à nos propositions », assure le directeur de l'emploi de la wilaya de Batna.




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