Algérie

Le CPA privatisé avant février



Intervenant, hier, sur les ondes de la chaîne 3, M. Karim Djoudi, ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé de la réforme financière, a confirmé, lors de l’émission «l’invité de la rédaction», la volonté de l’Etat de privatiser le CPA d’ici le début de l’année prochaine.

L’échéance est, selon l’invité de l’émission, fixée au mois de février prochain, c’est-à-dire le temps d’étudier toutes les propositions émanant d’éventuels repreneurs et de bien cerner leur profil avant de prendre la décision qui s’impose, à savoir céder cette banque à un repreneur qui apportera un plus dans le secteur des banques pour en faire profiter le pays en vue d’en apporter les correctifs nécessaires.

A ce propos, et toujours selon le chargé de la réforme financière, le dernier trimestre de l’année en cours sera mis à profit pour, d’abord évaluer la situation, ce qui représentera une première phase, puis la deuxième phase consistera à définir la stratégie à adopter, une étape obligatoire du moment qu’elle représente le dernier virage avant de passer à un autre stade, celui de la sélection des dossiers des repreneurs qui se déroulera le mois d’octobre prochain. On croit savoir, à ce sujet, que plusieurs banques, certains avancent le nombre de 4 dont PNB Paribas, de renommée mondiale ont soumissionné pour reprendre le Crédit Populaire Algérien. D’autres banques européennes et américaines le feront dans les tout prochains jours, ce qui laisse supposer que les Occidentaux s’intéressent à notre système bancaire dont la réforme est devenue irréversible, voire irrévocable. Dans ce contexte, Karim Djoudi soulignera «nous sommes à la recherche d’une grande banque internationale qui puisse apporter la modernité financière sur la place d’Alger, en somme nous recherchons un investisseur stratégique». Ce qui revient à dire que cette première privatisation d’une banque publique constituera le prélude à la privatisation d’autres banques du même secteur. Ou bien encore cette expérience sera mise à profit par l’Etat algérien afin d’assainir un secteur très malade contrairement à ceux de nos voisins tunisiens et marocains, dont les banques sont rigoureusement contrôlées par les pouvoirs publics.

Le système bancaire algérien ayant montré ses limites, Il est appelé donc à être réformé, c’est du moins la volonté affichée par les pouvoirs publics surtout après les scandales de détournements enregistrés dans différentes filiales de banques durant les dernières années. A commencer par la banque Khalifa, même si elle appartenait à un groupe privé, dont le scandale a soulevé moult polémiques sur la défaillance du système bancaire algérien. Ce scandale sera suivi par plusieurs autres mettant à nu les carences de ce système tant décrié par les spécialistes dans les finances. Enfin, M. Karim Djoudi, n’a pas omis de rappeler que notre pays s’est engagé à s’occuper sérieusement de ce secteur jusqu’à le mettre à niveau avec les systèmes bancaires des pays développés. Un pari difficile certes mais pas impossible. Il suffit d’y croire.




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