Algérie

Le coût de la santé



Le gouvernement s'attaque à un point focal de la réforme hospitalière à travers le lancement, samedi 22 octobre, de la troisième phase de réactivation de l'opération de contractualisation entre les organismes de sécurité sociale et les établissements publics de santé. La contractualisation de l'acte médical, liant les organismes de sécurité sociale et les établissements publics de santé, qui se présente comme une mesure de financement des activités de soins en remplacement du «Forfait-Hôpitaux», dont le principe a été introduit pour la première fois par la loi de finances 1993, et qui fut réactivé une première fois en 1997, est restée ambiguë durant plus d'une trentaine d'années. Est-ce parce que personne n'avait bien compris les visées de cette politique de santé, à commencer par les citoyens qui ont naguère exprimé leur colère face à ce qu'ils croyaient être un abandon du système de la «gratuité de la médecine», et avec eux les professionnels de santé qui n'ont pas assimilé l'évolution du marché national des soins, notamment en matière de traitement et de transmission de l'information médicale, ou encore parce que certains manipulateurs, à qui profite le financement par budget consenti à la santé sans aucune donnée palpable, ont tout fait pour que cette politique de contractualisation de l'acte médical reste prisonnière de faux préjugés et d'incompréhension 'Cette troisième phase de réactivation de l'opération de contractualisation entre les organismes de sécurité sociale et les établissements publics de santé vise directement ces manipulateurs, à travers la lutte contre les abus et les fraudes sur les prestations de sécurité sociale, comme l'explique le communiqué du ministère du Travail. Ajoutant dans ce sens que l'opération en question tend à la préservation du système de sécurité sociale et de retraite, notamment à travers le développement des prestations de services électroniques à distance des caisses de sécurité sociale, le développement de l'évaluation médico-économique dans le domaine de l'assurance maladie. Mais pourrait-on de ce fait se débarrasser une fois pour toutes de ce système de santé qui profite plus aux parasites qu'à la sécurité sociale et aux malades ' Certains préconisent une application stricte de la contractualisation de l'acte médical, dans toutes ses fonctionnalités, en tant que contrat entre un vendeur de services de soins médicaux, qu'il soit public ou privé, et la sécurité sociale, qui doit veiller pour sa part au rapport qualité/coût de ces soins, et faire en sorte que ses caisses soient préservées des abus et ses assurés sociaux mieux traités. C'est la seule manière, aussi, d'aller vers une meilleure qualité des soins, en créant la concurrence entre les établissements publics et privés à travers l'introduction de l'option du choix du meilleur prestataire. Mais, cela n'est possible que si l'Etat révise à leur juste valeur les coûts des soins médicaux, de plus en plus onéreux, et qui gardent les mêmes tarifs du siècle dernier dans la nomenclature de la sécurité sociale.


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