Algérie

Le couscous au poisson, le délice préféré des "palais" jijeliens



Le couscous au poisson, le délice préféré des
JIJEL - Le couscous d'orge garni de poisson, de préférence du mérou ou du saint-pierre, a encore bonne presse à Jijel où il est de bon ton d'en commander lorsque l'on s'attable dans un des restaurants ou des établissements hôteliers de la côte du saphir.
Agrémenté de succulentes tranches de poisson blanc (ou bleu pour ceux qui préfèrent la bonite), ce couscous demeure "LA" spécialité de l'antique Igilgili où il serait bien difficile de dénicher une ménagère du cru qui n'en maîtrise pas les arcanes.
Dans la large gamme des couscous préparés dans certaines régions du monde, celui concocté dans les foyers de Jijel présente, semble-t-il, une certaine particularité, celle de titiller délicieusement et délicatement les papilles gustatives de quiconque fait la connaissance de ce plat pour la première fois. Une découverte, assure-t-on ici, qui provoque une agréable et durable "addiction".
Le couscous d'orge garni de poisson continue de trôner en seigneur, dans les foyers jijeliens, en dépit de la cherté du produit de la mer. De nombreux cordons bleus de cette wilaya côtière continuent, et continueront sans doute longtemps encore, à le préparer, nonobstant cet impondérable économique. Pour Si Bachir (65 ans), un pêcheur du coin, "Jijel est célèbre pour sa corniche dont la réputation dépasse les frontières du pays, mais elle l'est aussi pour son "seksou bel'hout" (couscous au poisson).
De couleur "brun clair", le couscous d'orge devant recevoir sa garniture de poisson, reste encore le maître de céans, présenté sur la table ou la meïda (table basse) pour réunir, notamment les vendredis, les familles de Jijel. Le succès d'un couscous, pour les jijeliens, ne tient pas seulement à la sauce délicieuse qui sert à arroser la graine mais aussi et surtout à la qualité, voire le mode de préparation de cette dernière, souligne Si Bachir qui tient à préciser que la préparation de ce plat populaire remonte à des temps "immémoriaux".
Le mode préparatoire recommande de placer le couscous dans la passoire et laisser étuver sur la marmite contenant la sauce. Il faut rajouter de l'eau à la marmite puis découper les poissons en tranches, les incorporer à la sauce et laisser cuir entre 10 à 15 minutes, déclame encore le vieux pêcheur en se pourléchant les babines à la seule évocation de son plat préféré. A Jijel, ce mets traditionnel garnit encore les tables, tel un rite immuable, dans une sorte de communion de mise depuis la nuit des temps.
Même les nouvelles habitudes alimentaires et culinaires n'ont pu le détrôner. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les jeunes d'aujourd'hui, aux penchants prononcés pour les pizzas, les hamburgers et le sempiternel "frites-omelette", pris sur le pouce dans des établissements où les conditions d'hygiène font parfois défaut, n'omettent pas de prononcer l'inévitable mot d'ordre gastronomique local : "couscous du vendredi
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