Comme nous l'avons pronostiqué, le court métrage «Il reviendra» de Youcef Mehsas a obtenu, jeudi soir, le Grand Prix de la 4e quatrième édition du festival de la littérature et du cinéma de la femme. Un prix baptisé «El Khalkhal el dahabi». Et contre toute attente un autre film viendra se rallier en ex aecqo, à savoir «Boumla» de Yacine Yettou. Un film très sympathique dont le décor naturel a été planté à Tiaret. L'histoire bien touchante se décline en trois parties distinctes qui vont se rejoindre à la fin. Des jeunes écoliers font pipi sur des fourmis.Un palmarès équitable
Une superstition ou légende traditionnelle qui dit que quiconque pisserait sur des fourmis verrait son voeu se réaliser. Aussi, le lendemain leur enseignante ne viendra pas au cours. Cette dernière est invitée par son père à accepter de se marier avec le fils de son ami. Cependant, elle est amoureuse d'un autre, mais qui est au chômage. Apprenant cette situation, le jeune éploré, ira brûler l'école dans laquelle travaille l'autre prétendant comme gardien. À l'arrivée de la police, les enfants s'imaginent qu'ils sont les coupables. De l'innocence inoculée au milieu d'un drame programmé qui met en scène plusieurs tranches de la société dans une mise en scène impeccable qui impute au film une aura bien spécifique. Un court métrage bien attachant qui verra sa comédienne Maya Laimeche récompensée du Prix d'encouragement pour l'interprétation féminine. Un prix que le jury, à savoir Tahar Boukella, le président et les membres du jury, Yasmine Chouikh réalisatrice et Rania Serouti, ont rajouté au palmarès eu égard à la multiplicité des courts métrages au nombre de dix. Le Grand Prix de la meilleure interprétation féminine quant à lui est revenu à Souha Oulha dans le rôle de la maman Feyrouz dans le délicat et vaporeux court métrage «Il reviendra» de Youcef Mehsas. Un prix amplement mérité. Un film qui, depuis sa sortie au mois de mars dernier, n'a cessé de glaner des prix et de voyager sur les cinq continents. Dans leur discours de présentation et de délibération, le jury a, lors de la soirée de clôture du festival qui s'est déroulé à la salle de cinéma Dounyazad a tenu à apporter quelques recommandations.
La première est de séparer les films professionnels des amateurs dont l'inégalité en termes de production et de moyens est largement visible à l'écran. Ainsi, deux sections seraient préférables pour élire le meilleur cru des deux, ajoutées à cela de nouvelles catégories pour ne léser personne, notamment au niveau du son, de la lumière, de la musique etc.
Des Prix amplement mérités
Enfin, le jury a proposé également aux organisateurs de distinguer entre les films courts de 40 mn et ceux de 7 mn, notamment car il est difficile, voire, incohérent de pouvoir évaluer à leur juste valeur sur le plan de la réalisation des films de durée bien éloignée. On n'oubliera pas ainsi de mentionner l'autre Prix d'encouragement du meilleur réalisateur qui est revenu à Mustapha Guerrandi de Saïda pour son film «Nafaat», un jeune réalisateur en herbe, plein d'énergie et d'ambition qui ne demande qu'à être soutenu pour aller très loin, d'autant qu'il est bourré de qualités et de compétences incontestables dans le domaine de l'audiovisuel. Un point qu,il faudra souligner est, en effet, cette inégalité des chances qui souvent discrédite nos jeunes artistes qui habitent dans la périphérie, loin du centre de la capitale.
Ceci est applicable aussi pour les jeunes comédiens dont le talent a été révélé, pour certains, durant la tenue de ce festival. À noter que la cérémonie de clôture qui a mis quasiment trois heures pour commencer, en raison du retard de l'arrivée du wali, a vu Fadila Hachemaoui honorée pour son joli parcours en tant que comédienne. Cette dernière fera remarquer aussi qu'elle a été récemment honorée à l'occasion des dernières Journées cinématographiques de Carthage.
La soirée s'est terminée en musique en présence d'une chanteuse des plus glamours qui clôturera la soirée, tout en beauté et en harmonie. En attendant la prochaine édition, gageons que celle-ci sera beaucoup plus riche en terme de films, spécial «femme» ce qui manquera un peu cette année, comme le soulignera aussi le jury. Une édition qui a eu lieu, malgré toutes les contraintes et, notamment celles liées à la crise sanitaire de la pandémie du Corona- virus. Alors chapeau bas à tout le comité d'organisation et bon vent pour la suite!
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Posté Le : 18/12/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : O HIND
Source : www.lexpressiondz.com