Le couple Anne et Frédéric Allégorie sur le podium

La cérémonie de remise des prix du rallye féminin Alyssa de Tunisie s'est déroulée vendredi dernier à l'hôtel Royal Thalassa de Monastir en présence du ministre des Finances tunisien, du DG de l'Office national du tourisme tunisien (ONTT), des autorités locales et des personnalités du monde sportif. Cette cérémonie s'est déroulée à la fin de la quatrième partie reliant Ksar Ghilen à Monastir sur une distance de plus de 400 km. Une belle ambiance, loin des circuits routiers et de la compétitivité, a marqué cette cérémonie destinée à récompenser les trois premiers lauréats de cette course. « C'est un rallye à travers lequel nous voulons dire non au terrorisme, non à la peur », a indiqué Tayeb Bouhdjer, organisateur du rallye. « C'est une manifestation qui a permis aux participantes de témoigner leur solidarité avec la Tunisie », a-t-il ajouté. « Ce rallye est le deuxième rêve qui se réalise dans la région. Il a été organisé par les femmes et pour les femmes. C'est une preuve que la Tunisie se porte bien. Les femmes ont pu traverser toute la Tunisie en parcourant plus de 1.200 km. C'est fantastique et fabuleux », a précisé le ministre des Finances. Et d'ajouter : « je remercie nos amis Algériens qui ont toujours soutenu la Tunisie », a-t-il ajouté. Le rallye a été clôturé par un concert de musique. Un défilé de mode a été également organisé à la même occasion pour mettre en valeur le sens de l'innovation de la femme tunisienne qui a su mettre une touche de modernité dans les tenues traditionnelles. C'est le couple Anne et Allégorie Frédéric Allégorie qui a remporté le premier prix de ce rallye. Les participantes étaient heureuses et beaucoup d'entres elles se sont donné déjà rendez-vous pour l'année prochaine. « Nous reviendrons l'année prochaine. C'est une belle expérience que nous voulons revivre », affirmaient des participantes. D'autres sont plutôt hésitantes. « Je réfléchirai par deux fois avant de revenir. Il y a certaines conditions techniques que je vais contrôler avant de trancher », souligne l'une d'elles. « Je ne peux pas planifier mes rendez-vous dès maintenant mais il est possible que je revienne. Rien ne m'a perturbée dans cette compétition qui m'a permis de connaître le pays », dit une autre participante. Moins enthousiaste, une participante à la fibre écologique ne veut plus tenter l'aventure. « Je ne reviens pas pour des considérations écologiques. J'ai fait cette expérience qui m'a beaucoup passionnée et fascinée mais j'avoue que c'est contraire à mes principes écologiques car faire rouler une trentaine de voiture à travers ces régions est polluant », précise-t-elle. Une autre aurait voulu plus de contacts. « C'est une belle expérience. Je suis néanmoins déçue de n'avoir pas eu le temps et l'occasion de rencontrer des femmes et des représentants du mouvement associatif pour des échanges », a-telle confié.