Algérie

Le coup de pouce du baril



Les hydrocarbures qui ont constitué l'essentiel des exportations ont permis d'engranger 10,03 milliards de dollars pour les trois premiers mois de 2018 contre 8,388 milliards de dollars pour la même période en 2017.Ce n'est pas encore l'équilibre parfait. Mais on n'en est pas loin. L'Algérie a réduit son déficit commercial de près de 84%. Il a atteint 490 millions de dollars durant le 1er trimestre de 2018. Soit une baisse de 2,49 milliards de dollars. Ce qui correspond à un recul de 83,6%. La performance est à souligner à plus d'un titre d'autant plus que le déficit commercial s'était élevé à 10,7 milliards de dollars sur les 11 premiers mois de 2017. C'est un véritable pied de nez en tout cas à la Banque mondiale qui a sous-estimé la réaction de l'économie nationale par rapport à cette crise financière qui il est vrai lui a fait laisser des plumes, mais pas au point d'agoniser. Pas mal d'observateurs y ont pourtant vu un coup de grâce. Une mise à mort qui aurait signé sa faillite. C'était sans compter sur ce sursaut exceptionnel des cours de l'or noir qui planent aujourd'hui à près de 75 dollars après avoir pratiquement touché le fond il y a plus de deux ans, autour des 27 dollars à la mi-janvier 2016. Ce coup de pouce du baril est incontestable. Salutaire.
«Les hydrocarbures ont représenté l'essentiel des ventes algériennes à l'étranger en s'établissant à 10,03 milliards de dollars contre 8,388 milliards de dollars de janvier à mars 2017, soit une hausse de 1,64 milliard de dollars.» indiquent les statistiques du Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis), publiées hier. Soit plus de 93% des exportations globales. A combien se chiffrent-elles au fait' «Les exportations ont atteint 10,716 milliards de dollars de janvier à mars de l'année en cours contre 8,938 milliards de dollars soit une hausse de 20% correspondant à une augmentation de 1,78 milliard de dollars entre les deux périodes de comparaison» précise le document des Douanes. Ce qui confirme que le pays reste étroitement chevillé à ses ventes d'hydrocarbures à l'étranger. Elles constituent, toujours, l'essentiel de ses revenus. Le constat est établi par le rapport du Cnis. «Les exportations hors-hydrocarbures se sont établies à 686 millions de dollars sur les trois premiers mois de 2018, même si elles ont augmenté de près de 25% par rapport à la même période de 2017.» relèvent ses rédacteurs. Soit 6,4% des exportations globales. Ce n'est donc pas demain que l'Algérie pourra se passer de son or noir qui demeure le facteur incontournable de sa stabilité. A condition bien sûr que ses cours évoluent à un niveau appréciable. L'Arabie saoudite l'estime à au moins 80 dollars, voire 100 dollars. Ce qui devrait convenir à l'Algérie aussi. L'autre nouvelle qui douche quelque peu cette embellie annonciatrice incontestable d'une sortie de crise, réside dans la facture des importations qui ne recule pas suffisamment malgré toutes les mesures prises par le gouvernement pour la ramener à des proportions moins nocives pour l'économie nationale. «Pour les importations, elles ont légèrement reculé à 11,2 milliards de dollars au premier trimestre 2018 contre 11,92 milliards de dollars à la même période de l'année écoulée», indiquent les rédacteurs du document du Cnis, répercuté par une dépêche de l'APS datée d'hier. Soit une baisse de 714 millions de dollars. Un rythme qui ne permettra sans doute pas de faire descendre la facture des importations sous la barre des 40 milliards de dollars. Une «bête noire» pour les pouvoirs publics, qui constitue une saignée pour la trésorerie du pays. Il faut noter aussi que pour satisfaire les besoins alimentaires, l'Algérie importe toujours autant.
La facture des biens alimentaires s'est établie à 2,245 milliards de dollars au 1er trimestre 2018 contre 2,250 milliards de dollars au même trimestre de 2017. Concernant les partenaires commerciaux, la Chine reste notre premier fournisseur, la France et l'Italie complètent le podium, suivies par l'Espagne et l'Allemagne.


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