Algérie

Le coup de gueule de Benkhellaf



Parallèlement à la clôture de l'opération de la révision des listes électorales, et plus d'une douzaine de jours après la convocation du corps électoral, par le président de la République, des tensions commencent à pointer du nez, autour de l'Autorité nationale indépendante des élections Anie. Cette dernière chargée des préparatifs des élections législatives anticipées, se retrouve déjà au centre de critiques acerbes, de la part de certaines formations politiques engagées dans cette nouvelle bataille décisive. Il faut dire que l'instance de Mohamed Charfi, qui semble avoir été prise de court par l'annonce de la convocation du corps électoral, poursuit son forcing électoral. Bien que les préparatifs de l'Anie connaissent une intensité fort remarquable, il n'en demeure pas moins que des lacunes sont dénoncées par les principaux acteurs, en lice dans ces élections. En effet, les premiers sons de cloche discordants nous viennent du côté de la formation de Djaballah. En effet, le président de madjliss echoura, du Front pour la justice et le développement, Lakhdar Benkhellaf vient de sortir de sa réserve pour pointer du doigt les difficultés, auxquelles fait face sa formation dans le cadre de la collecte des signatures. Sur sa page Facebook, il évoque des zones d'ombre dans l'opération de collecte et de dépôt de ces signatures. «Nous avons remarqué que les procédures ne sont pas unifiées. Chaque wilaya énonce ses propres règles et conditions dans la collecte et le dépôt des signatures...», dénoncera-t-il. Et de s'interroger, dans ce cadre, «pourquoi ne pas unifier le nombre des formulaires à remettre aux partis et aux listes indépendantes au niveau des circonscriptions électorales'», s'insurgera-t-il. Pour lui, «chaque wilaya fait preuve de jurisprudence dans ce domaine». Concernant la légalisation des formulaires de signatures, il interpellera ouvertement le président de l'Anie, quant à «la manière de procéder et la désignation de l'officier public, qui doit la légaliser», notera-t-il, faisant état de «retards importants soit, 12 jours après la convocation du corps électoral». Cela, sans compter «le niveau de dépôt de ces dossiers de signatures' Est-ce au niveau de la wilaya ou au niveau national'». Ben Khellaf relève également, «des difficultés dans le travail des représentants de l'Anie, dont les coordinateurs de wilayas, qui ne peuvent pas assumer, seuls, la tâche qui leur incombe». Il s'interrogera, également sur le pourquoi de «la non-désignation encore des membres des délégations communales et de wilaya'». Déplorant «l'absence de coordinateurs dans nombre de wilayas», il confiera que «le coordinateur de wilaya, qui ne peut pas assumer cette charge, à lui seul, fait appel à des agents de l'administration locale, qui travaillent sous l'autorité du wali». Il mettra en garde contre une telle situation qui, selon lui, «pourrait remettre en cause la partialité de ces élections». D'autres détails se conjuguent pour ajouter de l'ombre dans cette situation, selon le président du Madjliss Echoura, notamment «le numéro de la carte d'identité nationale biométrique, qui est obligatoire dans le dossier de collecte des signatures, alors que ce ne sont pas tous les Algériens, qui l'ont». En dernier lieu, Benkhellaf interpelle «les hautes autorités nationales, afin d'intervenir pour corriger ces failles dangereuses».


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