Par Kader Bakou
Au Bolchoï, on voit toujours grand. Une grandiose cérémonie d'ouverture du prestigieux théâtre moscovite, hier, devait être retransmise en direct sur écran géant sur la place devant le théâtre, à la télévision russe et à la télévision franco-allemande Arte, ainsi que dans 100 salles de cinéma à travers le monde.
«Le 28 octobre ce sera une fête d'Etat», avait déclaré, tout simplement, le directeur du théâtre Anatoli Iksanov. Des informations circulant sur internet disent que les prix du billet atteignaient deux millions de roubles (environ 50 000 euros) mais Iksanov a souligné que les billets pour la cérémonie d'ouverture «n'avaient pas été et ne seraient pas vendus». Après six ans de gigantesques travaux de rénovation, pour un coût officiel de 21 milliards de roubles (près de 500 millions d'euros), le théâtre Bolchoï devait donc ouvrir à nouveau ses portes, vendredi. Cette gloire de la culture russe sous tous les régimes a retrouvé sa «splendeur impériale» d'avant la révolution d'octobre 1917. Les spectateurs découvriront «un théâtre impérial et non plus celui de l'époque soviétique» dont le rideau était décoré de la faucille et du marteau, où Staline prononça des discours et où fut annoncée la mort de Lénine, fait remarquer Mikhaïl Sidorov, représentant de la société Summa chargée des travaux depuis 2009. «Bolchoï» veut dire «grand» dans la langue de Pouchkine. Le mot à la même racine que «bolchevik» qui signifie aussi «majoritaire» dans la langue de Lénine. Aussi, Moscou a son «petit» théâtre situé pas très loin du Bolchoï. Le nom officiel du Maly théâtre — «maly» veut dire petit — est : Petit théâtre national académique de Russie. Il a ouvert ses portes le 14 octobre 1824. En 2009, il emploie plus d'une centaine d'acteurs, dont trois artistes du peuple de l'URSS, Youri Solomine, Victor Korchounov et Elena Bystritskaïa, et trente-trois artistes du peuple de Russie. Durant la saison 2009-2010, le Maly avait présenté des pièces de Molière, Tchekhov, Gogol, Mikhaïl Boulgakov, Fonvizine, Griboïedov, Karatyguine, Ostrovski, Pouchkine et Alexis Nikolaïevitch Tolstoï. Tout est relatif : le Maly de Moscou est lui aussi un (très) grand théâtre par rapport à d'autres.
K. B.
Posté Le : 29/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Soir d'Algérie
Source : www.lesoirdalgerie.com