Le coup de bill'art du Soir Paul Newman et ses coups de billard

Par Kader Bakou
Paul Newman était-il un grand joueur de billard dans la vie ' Au cinéma, il a joué dans deux grands films où l'histoire tourne autour de ce fascinant jeu. Dans L'Arnaqueur (1961) de Robert Rossen, il incarne le talentueux, mais autodestructeur Fast, Eddie Felson qui gagne sa vie en arnaquant les amateurs de billard.
Son rêve est de battre le champion des Etats-Unis Minnesota Fats. Eddie Felson est vaincu après un match qui a duré 25 heures. Mais il aura sa revanche. Le film, en noir et blanc, rappelle l'univers des romans policiers de Raymond Chandler. Réalisé en 1986 par Martin Scorsese, La couleur de l'argent-est à vrai dire la suite (tardive) de L'Arnaqueur. Les deux films sont sortis à 25 années d'intervalle. Dans le film de Scorsese, on retrouve Felson vingt-cinq après sa victoire sur Minnesota Fats. Le toujours arnaqueur est devenu représentant en spiritueux. Eddie Felson décide de rejouer au billard. Un soir dans son barsalle, il rencontre un jeune doué pour ce jeu. Il veut lui apprendre certaines règles et «trucs» pour gagner beaucoup d'argent. Mais le jeune homme veut jouer à sa manière. Ils vont se retrouver en finale d'un tournoi. La même année que L'Arnaqueur, l'épisode A Game of Pool, de la série The twilight zone(1959-1964), montre un duel au billard entre deux joueurs chevronnés, dont l'un d'eux, James Howard FatsBrown, ressemble beaucoup à Minnesota Fats, l'adversaire d'Eddie Felson. En littérature, citons Billard Blues de l'écrivain français Maxence Fermine. A Chicago, un guitariste de blues assiste à une partie de billard entre Willie Hope et Al Capone. Chaque coup marqué est scandé et soutenu par des accords de blues. Arrive le Diamond drink, le coup de la dernière chance, un coup quasiment impossible à marquer. A Alger, on rencontre parfois des jeunes en train de jouer au billard dans la rue. Mais un billard de jour et en plein air, c'est comme un match de football dans une salle.
K. B.