Algérie

Le coup de bill'art du Soir Vestiges du déluge



Par Kader Bakou
Le plus court chemin pour aller du Triolet à la plage d'El-Kettani est celui pris par les eaux tumultueuses lors des inondations de Bab-El- Oued en novembre 2001. C'est comme un oued qui a retrouvé son lit. Beaucoup d'immeubles ont disparu. A l'ex-rue Léon-Roches, on est tout surpris de voir que l'ancienne église Saint-Louis, aujourd'hui une bibliothèque, est intacte, là, à l'intersection de deux rues.
On a aussi l'impression qu'elle a protégé le pâté d'immeubles derrière elle. Une centaine de mètres la séparent de la mosquée Ennasr qui, elle aussi, a survécu aux inondations. Les bâtiments alentour ont tous disparu et sont maintenant remplacés par un jardin public. Quelques centaines de mètres plus loin, l'exsynagogue de la rue Dijon fait peine à voir. Mais ce n'est pas à cause des inondations. En effet, abandonnée depuis longtemps, elle était dans cet état déplorable avant 2001 déjà. Même si on ne croit plus aux miracles, on est bien obligé d'admettre que ces trois temples des religions monothéistes ont survécu miraculeusement au déluge de la première année du troisième millénaire. C'est peut-être un «signe» que l'islam, le christianisme et le judaïsme peuvent cohabiter partout. La nature en tout cas n'a pas pris la lourde responsabilité d'effacer ces vestiges d'une possible cohabitation sur une même terre.
K. B.




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