Par Kader BakouGénéralement, quand on veut faire une promotion indirecte d'un livre, on dit qu'il a cassé un tabou ou qu'il a été censuré. Résultat : ce sont toujours les mêmes mandarins qui monopolisent l'intérêt des médias avec des œuvres qui tournent autour des mêmes sujets.Fatiha Bourouina est l'auteur du roman largement autobiographique El Hadjala, écrit en langue arabe. Une veuve est appelée el hedjala dans le langage algérien. La place de la femme dont le mari est mort est, automatiquement, au ban de la société, là où elle cètoie la femme divorcée. Aussi étrange que cela puisse paraître, toutes les deux sont accusées d'avoir commis un?«délit» quelconque et, par conséquent, voient leur statut social considérablement rabaissé. Une simple dispute et on lui assène le fameux : «Toi tu n'as pas un mari pour te remettre dans le droit chemin.» Une veuve, chez nous, est aussi vue comme «une proie» facile par certains.«Je n'ai pas donné le titre de ''El Armala en arabe à mon roman, car ce titre est neutre. J'ai choisi El Hedjala à cause du sens péjoratif et dévalorisant qu'il a pris chez nous», a expliqué Fatiha Bourouina lors d'une séance de vente-dédicace à la librairie du Tiers-Monde à Alger. Fatiha Bourouina, à travers son expérience personnelle, relate les souffrances et les tracas, au quotidien, que subit une femme seule chez nous. A travers son roman, Fatiha Bourouina veut aussi et, surtout, rendre hommage à son mari disparu prématurément.Fatiha Bourouina a écrit un roman débordant d'émotion, bien meilleur que ceux de «grands» écrivains algériens vivant ici ou ailleurs.K.'b.?
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Posté Le : 24/06/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Soir d'Algérie
Source : www.lesoirdalgerie.com