Par Kader Bakou
Bien après la projection du film, les débats se poursuivent à la Cinémathèque d'Alger. Belkacem Hadjadj parle des difficultés qu'il avait rencontrées lors du montage financier et du tournage du film Machaho.
Il avait aussi bravé bien des hostilités pour enfin pouvoir réaliser un des premiers films cinématographiques en tamazight, pas encore langue nationale à l'époque. Chacun donne son avis. Hadjadj rappelle que le long métrage se termine par les youyous de la femme saluant le retour de son mari, mais que c'est «une fausse happy end». La personnage du père dans le film, obstiné et meurtrier, est au centre des débats. Hachemi Cherif, secrétaire général du MDS (Mouvement démocratique et social), prend la parole. «Le problème n'est pas dans l'homme en lui-même, il peut aussi faire le bien. Ainsi, on a vu dans le film que le père avait planté un oranger et qu'il en avait pris soin jusqu'à ce qu'il pousse. Le problème est dans l'idéologie du père. C'est elle qui le pousse à faire le mal autour de lui. Pour que la société avance, il faut dépasser cette idéologie négative.» Belkacem Hadjadj est du même avis. «C'est vrai ! Vous avez vu que quand le père est recueilli par le vieil imam dans la mosquée du village, il fait un beau rêve. Mais le lendemain, son idéologie prend le dessus, et il reprend la route pour mettre à exécution son projet de vengeance.» Une quinzaine d'années plus tard, le débat est toujours d'actualité...
K. B.
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Posté Le : 24/05/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Le Soir d'Algérie
Source : www.lesoirdalgerie.com