Le coup de bill'art du Soir

Par Kader BakouHassan Niya c'est, un peu, Rouiched dans le rôle d'un bon, Abdelkader Alloula dans celui d'une brute et Fellag dans la peau d'un truand. Ce film de Ghaouti Bendedouche, sorti en 1989, a laissé pour la postérité une expression reprise jusqu'à aujourd'hui par les gens dans la rue : «Roz bel djadj» (riz au poulet).Après leur première rencontre dans un restaurant autour d'un plat de roz bel djadj, «le bon» et «le truand» se retrouvent par hasard dans la même cellule en prison.«Qu'est-ce que tu as commis comme délit '» demande «le truand». «Le bon» lui répond, malicieusement, qu'il a commis un très grand crime et lui demande de deviner lequel.«Vous avez volé l'Etat'» répond à un certain moment le personnage incarné par Mohamed Fellag.Hassan Niya fait la moue, «déçu» d'être pris pour un petit truand sans envergure.- Bah ! voler l'Etat, qui ne vole pas l'Etat aujourd'hui '»Ce dialogue mi-sérieux, mi-moqueur dans le film Hassan Niya montre qu'à l'époque, il n'y avait pas, comme aujourd'hui, cette dangereuse confusion entre l'Etat, le gouvernement et le parti au pouvoir !K.'b.