Le coup de bill'art du Soir

Par Kader BakouGrâce à deux buts de Christian Dalger, l'Algérie remporte sa première Coupe du monde de football, après une homérique finale contre le Cameroun, au Stade d'Algérie de la ville d'Algeria, la nouvelle capitale du pays. Dans toutes les villes d'Algérie, c'est la joie et l'allégresse. La majorité des médias voient dans ce triomphe d'une équipe et d'un joueur d'exception un modèle d'intégration et un exemple à suivre pour les jeunes émigrés européens, en particulier les Français. Trêve de politique ! Dans les banlieues «chaudes» d'Alger, Oran et Annaba, les «mirou» (verlan de roumi) ont fait la fête jusqu'au matin après ce sacre historique de l'équipe d'Algérie.Mais comme toujours, il y a les rabat-joie. L'éditorialiste d'un canard d'extrême droite écrit : «Ce n'est pas la vraie équipe d'Algérie qui vient de gagner. Comment peut-on dire que cette équipe représente les Algériens alors qu'il n'y a que deux joueurs, Salim Torchi et Mourad Tébessi, qui sont des Algériens de souche ' C'est une sélection européenne qui a gagné !» Yahia Leben Ben Meriem, leader du Front nationaliste, fait remarquer : «ils ne chantent même pas Kassaman, l'hymne national, avant les matchs”?»De l'autre côté de la Méditerranée, une sélection au jeu technique séduisant vient de se qualifier à l'Euro 2070. C'est l'équipe de France formée en majorité de joueurs bi-nationaux nés en Algérie et évoluant dans les championnats d'Algérie et d'Afrique”'k.'b.