Algérie

Le coup de bill'art du Soir



Le coup de bill'art du Soir
Par Kader BakouC'est connu que tous les Européens d'Algérie (ou presque) sont partis en France en 1962 dès la proclamation de l'indépendance de l'Algérie et que la plupart n'avaient pas le choix : ou la valise (le départ) ou le cercueil (la mort). En 2012, le journaliste français Pierre Daum révèle dans son enquête, Ni valise ni cercueil, les pieds-noirs restés en Algérie après l'indépendance, que tous les pieds-noirs n'ont pas quitté l'Algérie au moment de l'indépendance du pays. Ainsi, 200 000 étaient encore en Algérie en janvier 1963. Dans la préface du livre de Daum, l'historien Benjamin Stora écrit : «aucune étude approfondie n'avait jusqu'à présent été entreprise sur le sort des Européens et des juifs restés en Algérie après 1962 (...). Le livre de Pierre Daum constitue dès lors une grande première.»Dans tous les quartiers d'Alger, les gens aujourd'hui se rappellent encore leurs voisins «roumis» ou «francis» (prononcez franciss) dans les années 1970 et 1980.A Blida, on raconte l'histoire d'une femme pied-noir qui est restée dans sa maison, dans la ville des Roses, jusqu'à sa mort à la fin des années 1980. Cette femme, selon le témoignage d'un Blidéen, n'est jamais sortie hors de sa maison après juillet 1962. Elle n'a, en quelque sorte, jamais vu l'Algérie indépendante. Elle est restée «murée» dans son univers et dans son passé. Son destin après 1962 est «pas de valise, mais de la maison au cercueil». Face à une situation qui lui échappe, chacun s'adapte ou réagit à sa façon.K.'b.


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